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Destination Tahiti
8 novembre 2007

Fiu Attitude

Mardi 4 avril 2006

Un peu de vague à l'âme, ce matin au lever. C'est le dernier jour. Une journée à se sentir "fiu". Et oui, ce soir, nous décollons direction la froide métropole. Et il y a encore tellement de choses que j'aimerais faire... Il n'y en a qu'une que je ne regretterai pas : les moustiques. Je me suis encore fait bouffer toute la nuit. Il est 7h, le petit déjeuner sur la terrasse face à Moorea est des plus agréable - mais quel petit déj' n'a pas été agréable, jusqu'ici ? Parfois, j'ai l'impression de me répéter sans cesse. Philoo vient d'appeler : il est bien arrivé à Paris et vient de finir sa première journée de boulot sur l'avion.
Un changement de pansement plus tard, nous voilà à nouveau, Papa et moi, en ville pour la fin de mes achats. Et tant qu'à en profiter jusqu'au bout, nous faisons un petit détour par le musée de la perle Robert Wan dont Clau et Maman nous ont parlé hier. Le musée porte le nom de son fondateur, le magnat de la perle noire. Ici, la perle, c'est Lui. Gratuit, le musée offre un beau voyage dans l'univers de la perle : son histoire, sa culture, sa récolte, ses variétés, son utilisation, avec à la clé quelques ornementations de vêtements somptueux. Le musée est moderne, clair, frais (ce qui n'est pas à négliger), complet... et sa sortie débouche sur la boutique de perles - ben tiens ! - Mouais... Enfin moi, à force de voir des perles, je commence à faire une indigestion. Finalement, ma perle polynésienne, ce sera mon tiki.

Après avoir complété mon chargement de paréos, Pères Noël et t-shirts, nous remontons à la maison pour le déjeuner. En passant devant la terrasse Api, je me retourne soudain : ne serait-ce pas notre ami Théo, attablé au restaurant ? Vous savez bien : Théo, le chanteur qui faisait son show au lagoonarium de Moorea...

Au menu pour nous aujourd'hui, restes de la veille (Maman adore faire des restes !) et chevrettes de Moorea (crevettes) au curry accompagnées de riz. Et au menu de cet après-midi ? Si ça ne tenait qu'à moi, je serais bien allée visiter le musée de Tahiti et ses îles. Mais pour ça, il faut un chauffeur. Et quand je vois que ça commence à s'affaler devant la télé avec un "Oh ! On dirait Anna Magnani !", la balade me semble bien compromise. Quelques minutes plus tard, tout le monde ronfle devant la télé. Vous vous demandiez ce que c'était que la "Fiu Attitude" ? Et bien en voici une parfaite illustration.
Ok, j'ai compris : je vais faire ma valise, vu que je ne peux même pas me rabattre sur les mots fléchés de la Dépêche de Tahiti qui sont déjà fait. C'est là qu'ils ont tous chopé le virus. Avant, tous les journaux, c'était pour moi et rien que pour moi. Maintenant, il faut batailler pour en arracher à ces stylos voraces. Je vais peut-être me mettre au Sudoku, moi...

Ah ! ça y est ! Les siestes touchent à leur fin en même temps que le film. On va peut-être ENFIN pouvoir bouger un peu ! (Fiu, moi ? Jamais !) Finalement, la visite au musée se transforme en glace à Papeete. Ca tombe bien, justement je voulais voir de plus près le quai d'honneur.PortPapeete Jamais à court de ressources quand il s'agit de visiter, moi ;o). Nous nous garons donc près du quai des ferrys et allons jeter un oeil au Vendémiaire, la frégate de la Marine Nationale habituellement stationnée en Nouvelle Calédonie, venue faire une escale technique. A côté de la zone militaire sont ancréesFerries les navettes et les ferrys des deux compagnies qui assurent la liaison maritime avec Moorea : le Moorea Express, le Moorea Ferry, l'Aremity 5 et l'Aremity Ferry. Hum... Même en ayant fait des études, avoir un peu pratiqué l'organisation polynésienne s'avère un plus pour s'y retrouver... (Je vais peut-être le mettre sur mon CV, ça).

Nous remontons le quai d'honneur où s'amarent les paquebots, et la place Vaiate où des mamas exposent leur artisanat. Il y a d'ailleurs des éventails très sympas, mais ma valise frôle déjà l'indigestion. Une petite halte au Retro pour finir, où nous commandons enfin les glaces tant attendues. "Attendues", c'est le mot : service Uuuuuuuuuultra raaaaaaaaaaaaapide de rigueur : quand ma glace arrive, elle est déjà à moitié fondue. Et encore ! Une chance qu'elle n'ait pas fini par terre : la serveuse qui les confectionnait et sa table branlante nous ont fait quelques frayeurs. Et comble de tout, quand elle nous les amène, elle ne se rappelle même plus de leur nom. Ca va être simple pour s'y retouver ! Déjà, si il y a de la cannelle ou de la noix de coco, c'est pas à moi.

QuaiPapeeteQuand nous quittons la terrasse du Retro, le soleil se couche. KiosqueVaiateSur la place Vaiate, les roulottes viennent de s'installer et un orchestre s'accorde sous le kiosque à musique. J'aurais bien mangé là. Mais il y en a qui ont tellement peur qu'on rate notre avion, que nous nous en retournons finalement sur Pamatai. A 19h30, les valises sont bouclées et Clau et moi avons revêtu nos tenues de voyage pour passer à table : deux nems chacun. Quoi ? C'est tout ?! Maman me répond que de toute façon nous allons manger dans l'avion, ce à quoi je lui fais remarquer qu'on décolle à 22h30, et que le temps que le repas arrive, il sera bien 1h du matin. Oups ! On n'avait pas pensé à ça. Pas de fruits, pas de pain, finalement je me rabats sur le paquet de cookies de Philoo (oui, c'est moi qui les ai mangés. Sans rancune, hein ?)

20h30. Il est temps de partir pour l'aéroport. Comme le seuil du portail est un peu haut et que le chassis râcle à tous les coups quand on est chargé, Clau et moi nous avançons dans le chemin le temps de laisser Papa sortir la voiture. Tout à coup, un berger allemand surgit de la nuit et bondit vers nous en aboyant furieusement. Paniquée, je recule précipitamment derrière Clau qui elle, fait preuve d'un sang froid remarquable et crie au chien "Couché ! Va coucher !" L'animal est rappelé par sa propriétaire et se replie dans un jardin. Ouf, c'était pas un chien errant. On en a été quittes pour une bonne frayeur. J'avoue, sur ce coup-là, j'ai guère été courageuse, contrairement à ma tante. Mais bon, j'ai bien vu le moment où je repartais avec un mollet en moins. Quelques sueurs froides plus tard, nous sommes enfin sur la route descendant de Pamatai, et voilà que, au moment d'entrer sur la RDO en direction de l'aéroport, nous sommes déviés à cause d'un accident qui vient de se produire sur la bretelle d'accès. Ca a l'air très sérieux. Nous sommes obligés de nous engager sur la voie rapide dans la direction opposée, vers Papeete. Il va nous falloir aller jusqu'à la ville pour faire demi-tour au premier rond-point. La conduite de Papa se fait un peu plus nerveuse et il nous gratifie même d'un freinage d'urgence qui me surprend et manque de me faire passer à l'avant avec ma valise. Oui, alors... si ça vous ennuie pas, j'aimerais bien rentrer en un seul morceau, moi... sans vouloir vous commander...

A l'aéroport, il y a déjà la queue pour l'enregsitrement du vol TN22 d'Air Tahiti Nui. Je cherche quelqu'un de la compagnie pour savoir comment je dois procéder avec mon GP, et on me répond de passer normalement à l'enregistrement. Le contrôle de sécurité est une formalité : la fille papote avec son collègue en appliquant les stickers sur les passeports. Tiens, pendant que nous attendons, voilà Théo (encore lui !) qui se présente à l'enregistrement de la classe business. On dirait qu'il va faire le voyage avec nous. En tout cas, il a l'air de connaître plein de monde, ici. Quand arrive notre tour, l'hôtesse traite d'abord le billet de Clau et l'enregistre carrément jusqu'à Montpellier : à Paris, sa valise sera transférée directement sur le vol intérieur d'Air France. Quant à moi, cool, je suis enregistrée jusqu'à Paris. Pas de standby, pas de débarquement, j'ai même pas à attendre de confirmation. Nous allons donc partir l'esprit tranquille. Le temps de voir que ma valise fait désormais vingt kilos, et il est temps de dire au revoir aux parents, qui comme la tradition l'exige, nous remettent des colliers de coquillages.

Nana Tahiti...

PS : Si vous voulez tout savoir de la "Fiu Attitude", je vous conseille "Pito Ma", la BD polynésienne de Gotz.

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