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Destination Tahiti

5 janvier 2008

Epilogue

Malgré ses protestations comme quoi on ne l'y prendrait plus, qu'elle était désormais trop vieille pour les voyages, etc, etc, Clau est repartie 15 jours plus tard ... en Bretagne. Et l'année suivante en Corse... Et on se demande ce qu'elle va nous trouver pour cette année.

Les parents ont finalement prolongé leur séjour... puis encore un peu ... allez, encore un chouïa. Ils se sont ENFIN décidés à rentrer au bout de 47 jours, mais je suis sûre que c'est parce qu'il ne faisait que pleuvoir.

Jimmy H a fini par admettre que le longjohn à fleurs, ça pouvait être utile, et il m'a piqué mon catalogue pour passer commande à La Redoute. Il a aussi promis qu'il allait apprendre à nager.

La valise de Clau a retrouvé sa propriétaire, mais je crois qu'elles sont fachées à vie (avec la valise, pas avec la proprio).

Ma valise a pris 4 kilos dans l'histoire. Ca lui réussit pas, la cuisine polynésienne.

L'appareil photo est retourné en urgence chez le fabricant pour une petite cure régénératrice. A son retour, nous avons fait la paix.

Aux dernières nouvelles, Philoo aurait décidé d'acheter l'atoll de Paul-Emile Victor et de s'y retirer... Je plaisante : un nouvel appart dans une résidence tout confort avec piscine, terrain de tennis, salle de sport et vue sur Moorea lui suffit amplement.

Quant à moi, je crois qu'après mes cartes postales, tous mes amis me haïssent. En tout cas c'est ce qu'ils disent. Histoire d'en rajouter un peu, j'avais décidé de leur en envoyer du Portugal 4 mois plus tard, mais finalement, je n'ai vu que l'hopital de St Gaudens... Je me demande s'il faut y voir une relation de cause à effet.... ;o)

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5 janvier 2008

Le commandant et son équipage vous remercient d'avoir choisi Air Tahiti Nui et espèrent vous revoir bientôt sur nos lignes

Mercredi 5 avril 2006

Nous voici donc, Clau et moi, dans l'avion qui nous emporte loin de ces îles paradisiaques. Je suis côté hublot, et comme le siège près de moi est libre, Clau vient rapidement s'y installer. Sur le rang voisin, il y a Théo qui contrairement aux idées reçues, ne voyage pas en business mais s'est installé sur deux places. Vu son gabarit, je le comprends un peu. Comme toujours, il fait frais dans l'avion, mais j'ai quand même gardé le short et le tshirt (RESISTER !). Mon oreiller étant complètement défoncé, je demande au passager qui est déjà en train de s'installer confortablement derrière moi s'il y a quelqu'un à côté de lui, et le voilà qui, paniqué, me répond qu'il voudrait dormir... Euh... je voulais juste l'oreiller...
Il ne me faudra pas longtemps pour m'endormir après le repas et avant la fin d'Orgueil et Préjugés, aidée en cela par un léger somnifère.

LAXTiens ! On est déjà à Los Angeles. Il fait jour mais il pleut, le ciel est bas. Beurk... Histoire de n'être pas trop dépaysés, l'avion Air Tahiti Nui parti une heure avant nous nous tient compagnie. Nous débarquons et prenons la file des voyageurs en transit, sauf que ... ça n'avance pas. Etonnant, non ? Il y a une panne d'ordinateurs dans la salle de transit. Comme le problème semble vouloir faire lui aussi de la résistance, on nous envoie vingt par vingt dans la salle d'immigration principale où on ouvre des guichets spécialement pour nous. Il s'agira juste de ne pas traverser pour sortir et de remonter d'où nous venons après le contrôle.
Je m'avance donc vers le monsieur de l'administration en lui tendant mon passeport, et m'aperçois soudain que Clau me suit au-delà de la ligne jaune, malgré mes recommandations. Le type la regarde, me regarde :
- Same family ?
- Euh... yes.  She's my aunt.
- What ?
- My aunt.
- Ah. Ok.
- ... (Sourire légèrement crispé)
Comme quoi, faut jamais avoir d'à priori sur l'administration américaine. Bon. Là, la difficulté c'est de faire comprendre à Clau de ne surtout RIEN dire, parce que c'est réglé.
Je récupère mon passeport, retourne derrière la ligne pour l'attendre, puis nous remontons dans la salle de transit où je cède à la raison et vais enfiler un pantalon. Fait froid dans les avions.
TN22Après deux heures d'attente, nous remontons dans notre carosse et rejoignons nos places initiales en scrutant les nouveaux arrivants pour voir si quelqu'un va prendre la place à côté de moi. Et là, Théo me dit :
- Normalement, c'est moi qui suis à côté de vous.
- Ah... Enchantée... (Ben j'espère pour mon espace vital que l'avion ne sera pas plein !)
Il faut croire que j'ai quand même une bonne étoile : Théo reste sur ses deux places et Clau peut donc me rejoindre. Quant à moi, je m'endors en plein décollage. Et vous savez quoi ? Théo ronfle.

A l'arrivée à Paris, il est huit heures du matin et la chef de cabine annonce 0°C au sol... NAN ! JE VEUX REPARTIR AVEC L'AVION ! LAISSEZ-MOI RESTER ! Mais pour une fois, tout se passe nickel : contrôle de police, récupération de la valise, quand soudain nous sortons de la zone sous douane... L'HORREUR ABSOLUE. Ca grouille de monde, de bruit, ça bouscule sans dire pardon ; tous ces êtres soi-disant humains font la gueule sans exception. Cette fois, c'est sûr, je suis bien rentrée. C'est l'heure de la séparation : Clau va prendre son vol pour Montpellier, et moi le RER. Arrivée à la maison vers 10h30, une douche, le courrier ; maintenant il va falloir tenir jusqu'à ce soir sans dormir si je veux récupérer rapidement du jet lag ("décalage horaire" en bon français de France) : 48 heures dont 5 de sommeil, ça va être dur, mais ça valait le coup.

8 novembre 2007

Fiu Attitude

Mardi 4 avril 2006

Un peu de vague à l'âme, ce matin au lever. C'est le dernier jour. Une journée à se sentir "fiu". Et oui, ce soir, nous décollons direction la froide métropole. Et il y a encore tellement de choses que j'aimerais faire... Il n'y en a qu'une que je ne regretterai pas : les moustiques. Je me suis encore fait bouffer toute la nuit. Il est 7h, le petit déjeuner sur la terrasse face à Moorea est des plus agréable - mais quel petit déj' n'a pas été agréable, jusqu'ici ? Parfois, j'ai l'impression de me répéter sans cesse. Philoo vient d'appeler : il est bien arrivé à Paris et vient de finir sa première journée de boulot sur l'avion.
Un changement de pansement plus tard, nous voilà à nouveau, Papa et moi, en ville pour la fin de mes achats. Et tant qu'à en profiter jusqu'au bout, nous faisons un petit détour par le musée de la perle Robert Wan dont Clau et Maman nous ont parlé hier. Le musée porte le nom de son fondateur, le magnat de la perle noire. Ici, la perle, c'est Lui. Gratuit, le musée offre un beau voyage dans l'univers de la perle : son histoire, sa culture, sa récolte, ses variétés, son utilisation, avec à la clé quelques ornementations de vêtements somptueux. Le musée est moderne, clair, frais (ce qui n'est pas à négliger), complet... et sa sortie débouche sur la boutique de perles - ben tiens ! - Mouais... Enfin moi, à force de voir des perles, je commence à faire une indigestion. Finalement, ma perle polynésienne, ce sera mon tiki.

Après avoir complété mon chargement de paréos, Pères Noël et t-shirts, nous remontons à la maison pour le déjeuner. En passant devant la terrasse Api, je me retourne soudain : ne serait-ce pas notre ami Théo, attablé au restaurant ? Vous savez bien : Théo, le chanteur qui faisait son show au lagoonarium de Moorea...

Au menu pour nous aujourd'hui, restes de la veille (Maman adore faire des restes !) et chevrettes de Moorea (crevettes) au curry accompagnées de riz. Et au menu de cet après-midi ? Si ça ne tenait qu'à moi, je serais bien allée visiter le musée de Tahiti et ses îles. Mais pour ça, il faut un chauffeur. Et quand je vois que ça commence à s'affaler devant la télé avec un "Oh ! On dirait Anna Magnani !", la balade me semble bien compromise. Quelques minutes plus tard, tout le monde ronfle devant la télé. Vous vous demandiez ce que c'était que la "Fiu Attitude" ? Et bien en voici une parfaite illustration.
Ok, j'ai compris : je vais faire ma valise, vu que je ne peux même pas me rabattre sur les mots fléchés de la Dépêche de Tahiti qui sont déjà fait. C'est là qu'ils ont tous chopé le virus. Avant, tous les journaux, c'était pour moi et rien que pour moi. Maintenant, il faut batailler pour en arracher à ces stylos voraces. Je vais peut-être me mettre au Sudoku, moi...

Ah ! ça y est ! Les siestes touchent à leur fin en même temps que le film. On va peut-être ENFIN pouvoir bouger un peu ! (Fiu, moi ? Jamais !) Finalement, la visite au musée se transforme en glace à Papeete. Ca tombe bien, justement je voulais voir de plus près le quai d'honneur.PortPapeete Jamais à court de ressources quand il s'agit de visiter, moi ;o). Nous nous garons donc près du quai des ferrys et allons jeter un oeil au Vendémiaire, la frégate de la Marine Nationale habituellement stationnée en Nouvelle Calédonie, venue faire une escale technique. A côté de la zone militaire sont ancréesFerries les navettes et les ferrys des deux compagnies qui assurent la liaison maritime avec Moorea : le Moorea Express, le Moorea Ferry, l'Aremity 5 et l'Aremity Ferry. Hum... Même en ayant fait des études, avoir un peu pratiqué l'organisation polynésienne s'avère un plus pour s'y retrouver... (Je vais peut-être le mettre sur mon CV, ça).

Nous remontons le quai d'honneur où s'amarent les paquebots, et la place Vaiate où des mamas exposent leur artisanat. Il y a d'ailleurs des éventails très sympas, mais ma valise frôle déjà l'indigestion. Une petite halte au Retro pour finir, où nous commandons enfin les glaces tant attendues. "Attendues", c'est le mot : service Uuuuuuuuuultra raaaaaaaaaaaaapide de rigueur : quand ma glace arrive, elle est déjà à moitié fondue. Et encore ! Une chance qu'elle n'ait pas fini par terre : la serveuse qui les confectionnait et sa table branlante nous ont fait quelques frayeurs. Et comble de tout, quand elle nous les amène, elle ne se rappelle même plus de leur nom. Ca va être simple pour s'y retouver ! Déjà, si il y a de la cannelle ou de la noix de coco, c'est pas à moi.

QuaiPapeeteQuand nous quittons la terrasse du Retro, le soleil se couche. KiosqueVaiateSur la place Vaiate, les roulottes viennent de s'installer et un orchestre s'accorde sous le kiosque à musique. J'aurais bien mangé là. Mais il y en a qui ont tellement peur qu'on rate notre avion, que nous nous en retournons finalement sur Pamatai. A 19h30, les valises sont bouclées et Clau et moi avons revêtu nos tenues de voyage pour passer à table : deux nems chacun. Quoi ? C'est tout ?! Maman me répond que de toute façon nous allons manger dans l'avion, ce à quoi je lui fais remarquer qu'on décolle à 22h30, et que le temps que le repas arrive, il sera bien 1h du matin. Oups ! On n'avait pas pensé à ça. Pas de fruits, pas de pain, finalement je me rabats sur le paquet de cookies de Philoo (oui, c'est moi qui les ai mangés. Sans rancune, hein ?)

20h30. Il est temps de partir pour l'aéroport. Comme le seuil du portail est un peu haut et que le chassis râcle à tous les coups quand on est chargé, Clau et moi nous avançons dans le chemin le temps de laisser Papa sortir la voiture. Tout à coup, un berger allemand surgit de la nuit et bondit vers nous en aboyant furieusement. Paniquée, je recule précipitamment derrière Clau qui elle, fait preuve d'un sang froid remarquable et crie au chien "Couché ! Va coucher !" L'animal est rappelé par sa propriétaire et se replie dans un jardin. Ouf, c'était pas un chien errant. On en a été quittes pour une bonne frayeur. J'avoue, sur ce coup-là, j'ai guère été courageuse, contrairement à ma tante. Mais bon, j'ai bien vu le moment où je repartais avec un mollet en moins. Quelques sueurs froides plus tard, nous sommes enfin sur la route descendant de Pamatai, et voilà que, au moment d'entrer sur la RDO en direction de l'aéroport, nous sommes déviés à cause d'un accident qui vient de se produire sur la bretelle d'accès. Ca a l'air très sérieux. Nous sommes obligés de nous engager sur la voie rapide dans la direction opposée, vers Papeete. Il va nous falloir aller jusqu'à la ville pour faire demi-tour au premier rond-point. La conduite de Papa se fait un peu plus nerveuse et il nous gratifie même d'un freinage d'urgence qui me surprend et manque de me faire passer à l'avant avec ma valise. Oui, alors... si ça vous ennuie pas, j'aimerais bien rentrer en un seul morceau, moi... sans vouloir vous commander...

A l'aéroport, il y a déjà la queue pour l'enregsitrement du vol TN22 d'Air Tahiti Nui. Je cherche quelqu'un de la compagnie pour savoir comment je dois procéder avec mon GP, et on me répond de passer normalement à l'enregistrement. Le contrôle de sécurité est une formalité : la fille papote avec son collègue en appliquant les stickers sur les passeports. Tiens, pendant que nous attendons, voilà Théo (encore lui !) qui se présente à l'enregistrement de la classe business. On dirait qu'il va faire le voyage avec nous. En tout cas, il a l'air de connaître plein de monde, ici. Quand arrive notre tour, l'hôtesse traite d'abord le billet de Clau et l'enregistre carrément jusqu'à Montpellier : à Paris, sa valise sera transférée directement sur le vol intérieur d'Air France. Quant à moi, cool, je suis enregistrée jusqu'à Paris. Pas de standby, pas de débarquement, j'ai même pas à attendre de confirmation. Nous allons donc partir l'esprit tranquille. Le temps de voir que ma valise fait désormais vingt kilos, et il est temps de dire au revoir aux parents, qui comme la tradition l'exige, nous remettent des colliers de coquillages.

Nana Tahiti...

PS : Si vous voulez tout savoir de la "Fiu Attitude", je vous conseille "Pito Ma", la BD polynésienne de Gotz.

27 octobre 2007

... comme un lundi

Lundi 3 avril 2006

Le séjour tire à sa fin. Aujourd'hui, nous reprenons l'avion pour rentrer sur Tahiti. Il a fallu se lever tôt, car le pick up est à 8h10. Petit déjeuner avant 7h au restaurant de la plage. Il fait bon. mooreaPirogue2mooreaPirogue1Le petit matin est toujours agréable, ici. Comme nous, Jimmy n'a pas trop envie de partir, et il va me falloir beaucoup de persuasion pour l'empêcher d'aller se faire les muscles sur le lagon !
Mais il faut boucler les valises. Pas le choix. Je fais trois fois le tour du bungalow, comme d'habitude, tandis que Clau, obsédée par la note à payer, est déjà à la réception. J'ai beau lui avoir dit que j'y étais passé après le petit déj' pour faire préparer la facture, c'est pas maintenant qu'on la changera. Nous rendons la clé et attendons le minibus pour le transfert. Déjà, je me dis depuis hier, que vue la distance avec l'aéroport, 8h10 c'est un peu juste pour l'avion de 9h15. Mais si en plus le carosse est en retard... Du coup, Clau va interroger tous les minibus qui se présentent à l'hôtel !
Et puis Toreanui finit par arriver. Je rappelle à notre chauffeur notre heure de départ et lui demande si ça ira, et elle me répond "oui, oui", un poil tendue quand même. A sa façon de conduire, on voit bien qu'elle sait qu'on n'est pas en avance.

Nous arrivons à l'aéroport à une demi-heure du départ. Mais finalement, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter : l'enregistrement des bagages chez Air Moorea est du genre "familial" : pas de contrôle, une grosse balance à aiguille, et puis, sans même avoir été identifiés par une étiquette, les bagages sont chargés sur un chariot stationné derrière le comptoir, qui les emmène directement de la balance à l'avion. En guise de carte d'embarquement, on nous donne un coupon plastifié réutilisable qu'il faut rendre au moment d'embarquer.AirMoorea1
L'avion est un Twin Otter (petit avion à hélices d'une quinzaine de places), AirMoorea2AirMoorea3avec pour seul équipage, le pilote qui nous parle directement en se retournant vers nous depuis la porte ouverte du cockpit. Le vol dure à peine dix minutes. Un saut de puce. A l'arrivée à Faaa, Papa et Maman nous attendent presque sur la piste.AirMoorea4 Nous allons récupérer nos valises directement sur le chariot où les hommes de piste les ont déchargées, puis nous embarquons dans la C3 de Philoo. Après une pause à la maison où j'en profite pour décharger toutes mes photos sur le PC de Papa, vu que mon appareil fait toujours grève, nous redescendons en ville.

Aujourd'hui, j'ai bien l'intention de faire mes courses toute seule, à mon rythme, pour être tranquille. C'est que je les connais, les deux soeurs : si moi je veux des paréos, on se sera arrêtées dans toutes les boutiques de perles avant que j'en ai vu le bout de l'ourlet d'un seul, et quand enfin je toucherai au but,tiki_MC il faudra se presser parce qu'elles en auront marre. Donc, chacun sa vie ! Nous prévoyons juste de nous retrouver à 12h30 à la "Terrasse Api" pour déjeuner.
Après un petit détour par la cathédrale, je monte à l'étage du marché voir les paréos et les curios, puis je me mets en quête des Pères Noël polynésiens dont m'a parlé C. à Bora-Bora. La blessure au pied me ralentit et je traîne un peu la patte. Du coup, à l'heure du rendez-vous, je suis loin d'avoir trouvé tout ce que je voulais. Après déjeuner, je traîne Papa dans une boutique du centre Vaïma pour avoir son avis sur un tiki qui me plaît assez, même s'il ne vaut pas celui de Bora. Il est un peu cher, mais c'est une sculture originale, avec la signature de l'artiste, ce qui est assez rare.

Taharaa2Après avoir retrouvé Clau et Maman, nous reprenons la voiture et partons à la recherche de la tombe de Pomare V, à Arue.Taharaa1 Il y a bien le cimetière royal des Pomare, mais impossible de trouver le chemin qui même au monument. Le guide n'est guère précis là-dessus. Finalement, nous poussons jusqu'à Papenoo pour observer les surfers, en nous arrêtant de temps en temps sur de jolis points de vue de la route : à la pointe du Taharaa, par exemple, où un bel arbre aux racines apparentes trône en haut d'un rocher.

De retour à la maison, séance douche, soins aux bobos et "tenue de soirée". Ce soir, nous allons prendre le cocktail d'adieu au bar de l'Intercontinental Beachcomber. Maman en ferait bien sa résidence principale ;o). Sur le chemin du retour, petit arrêt à la roulotte de Pamataï pour acheter le repas du soir. Ca y est, les parents ont leurs habitudes, ici !

Finalement, la journée a été assez calme. A voir si la nuit sera de même... Oh surprise ! Pendant mon absence, Philoo a acheté un lit d'appoint pliant. Alors ça, c'est sympa !

Quoi ? Pas drôle mon message d'aujourd'hui ? Ben à l'image de la journée, probablement. Ca vous amuse, vous, le shopping, surtout avec un talon à vif ? Et puis quoi, je peux pas NON PLUS provoquer des catastrophes tous les jours !
Et puis c'est aussi la fin du voyage, moi levée tôt, ce matin. Moi fatiguée, moi pas comprendre. Moi pas à prendre avec des pincettes. Moi pas envie de partiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir ! Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin !

30 septembre 2007

C'était pas ma journée

Dimanche 2 avril 2006

Bon, où est-ce qu'on s'était arrêtés, déjà ? Ah oui, samedi, jour du poisson.

Et aujourd'hui, c'est dimanche, jour du Seigneur. Et oui, c'est comme ça : un peu de spiritualité ne tue pas. D'ailleurs à Tahiti, ça a son importance, quand on voit le nombre d'églises et de temples au mètre carré.

Nous nous sommes donc retrouvés ce matin pour un copieux petit déjeuner au restaurant de la plage. Excepté Philoo qui a bien mis une demi-heure supplémentaire pour nous rejoindre. La spiritualité selon Philoo : prendre son temps. Oui, bon, il n'a pas tout à fait tort non plus... Et puis, lui il a une excuse : la semaine, il bosse. Laissons-le donc se réveiller tranquillement.

Alors que Papa et moi nous sommes déjà ré-installés sous la terrasse du bungalow pour discuter, un "CRAAAAAAC" assourdissant déchire soudain le silence de cette paisible matinée, CocotierMooreatandis qu'une masse verte s'abat devant le restaurant. Tiens, on dirait qu'un cocotier s'est pris les pieds dans le tapis. En effet, Philoo et Maman apparaissent quelques minutes plus tard pour nous apprendre qu'un des arbres en bord de plage s'est soudain cassé net par le milieu du tronc. Heureusement que personne ne passait dessous à ce moment-là ! Tout le monde en a été quitte pour une bonne frayeur.

 

Pour nous remettre de ces quelques émotions matinales, nous décidons d'appliquer notre programme du jour et d'aller faire un petit tour de l'île en voiture. Nous prenons donc la route de la baie d'Opunohu et nous arrêtons à Papetoai,Papetoai Papetoai_2 petit village remarquable pour sa jolie église octogonale. C'est d'ailleurs l'heure du culte, et des chants très agréables montent de l'intérieur par les fenêtres grandes ouvertes, alors que tous les gens du coin se pressent aux abords. Il y règne une ambiance joyeuse, conviviale, et on nous propose même de nous joindre aux paroissiens pour assister au culte. Ce n'est pas l'envie qui manque, tant l'endroit est accueillant, mais on n'est pas vraiment habillés pour. Et on a un programme à respecter et quelques impatients dans le groupe. La spiritualité, finalement, ce sera pour une autre fois. Nous reprenons donc la route et au fond de la baie d'Opunohu, nous bifurquons pour attraper la route du Belvédère. Premier arrêt au lycée agricole devant le panneau "Economie Rurale" où, en souvenir de ses années professionnelles, EcoRuraleMaman tient à faire SA photo. C'est le moment que choisit mon appareil-photo pour tomber en carafe. Après la visualisation d'une première photo, plus moyen de repasser en mode "prise de vue". J'ai beau changer les batteries, changer la carte, manipuler, rien n'y fait. Sueurs froides. Bon sang ! Il va pas me faire ça maintenant ? Moi qui l'ai toujours bien traité, qui en ai pris le meilleur soin que je pouvais... Quelle ingratitude ! Mais il faut bien se rendre à l'évidence : à force d'insister, les dernières fonctions lâchent les unes après les autres. Peut-être qu'en le laissant se reposer un peu... Nous remontons donc dans la C3 qui nous emmène vers le marae de Titiroa... d'où une offensive massive de moustiques nous chasse après nous avoir tout juste laissé le temps de lire les premiers panneaux. Ca, c'est la spiritualité selon le moustique.
BaieOpunohuVoici enfin le Belvédère qui surplombe les deux baies de Moorea, BaieCook2Opunohu à gauche, et Cook à droite, encadrant le mont Rotui. Moorea_belvedereC'est là que les paquebots de croisière viennent généralement mouiller. Le temps est clair, le soleil brille, la vue est dégagée, et pour ne rien gâcher, une petite brise nous rafraîchit agréablement. Comme entre mon appareil-photo et moi, la rupture est définitivement consommée, c'est celui de Maman qui sert à immortaliser l'instant.

MontRotuiAu retour, nous bifurquons dans l'unique carrefour vers la route de droite qui descend vers Pao-Pao. C'est une route forestière non goudronnée aussi connue sous le nom de "Route des ananas", CoeurMooreapuisqu'elle traverse les innombrables champs d'ananas couvrant les pentes des vallées ; l'ananas qui a fait la réputation de Moorea et alimente l'usine de jus de fruit Rotui située au pied du mont du même nom.
Nous rejoignons la route de l'aéroport, sans aller malheureusement jusqu'à la plage Temae réputée très belle. Nous manquons aussi l'embranchement du panorama de Toatea qui, parait-il, vaut le détour. Voilà ce que c'est quand on confie le volant à Fangio. On arrive quand même à faire une halte en face de la passe Avarapa. Mais c'est juste parce qu'il y a des surfers sur le récif. Loin, très loin. Ce qui fait qu'on n'en voit finalement pas grand chose.

De retour à l'hôtel vers 13 heures, nous déjeunons au restaurant de la plage. Le service est "un peu" long, c'est copieux et plutôt pas mauvais, mais malheureusement, lorsqu'arrive le dessert, il n'y a plus de coupe After-eight, alors que j'en ai vu passer sous mon nez tout au long du repas ! Maiiiiiiiiiiiiiiis euuuuuuuuuuuuuuuh !

Pour Papa, Maman et Philoo, l'heure est venue de se changer pour regagner Tahiti par le ferry de 16 heures, car Philoo s'envole ce soir pour Roissy, en mission.
Quant à Clau et moi, nous allons squatter les transats en bois sur la plage (pas trop en dessous des cocotiers de préférence), et ... je m'ennuie déjà. Je suis "fiu". Désolée, on se refait pas. Une seule solution : les méduses, le masque et le tuba, et essayer de dénicher Némo dans son anémone. L'eau est un peu trouble aujourd'hui, mais je peux tout de même admirer plein de jolies choses, même si toujours pas de Némo à l'horizon. Comme il n'y a pas beaucoup de fond dans ce jardin de corail, il me faut faire très attention pour ne pas m'accrocher sur les coraux. Mais jusqu'ici, tout va bien. C'est après être sortie du jardin du corail, en revenant vers la plage, que le drame s'est joué : des cailloux, une glissade, l'accident bête. Un talon qui s'entaille, et ce malgré ces vilaines chaussures sensées protéger de tout. TipaniersDirection le bungalow pour soigner tout ça. Ici, il ne faut pas laisser traîner les petites blessures. Philoo en a fait l'expérience à son arrivée en Polynésie : quelques jours à ne plus pouvoir mettre de chaussures tant son pied avait enflé. Ca saigne pas beaucoup, mais j'ai du mal à appuyer dessus. Le dernier jour, c'est quand même bête, non ? Et évidemment, pas question d'aller traîner dans le sable avec ça. Ok, compris, retour au transat sur la pointe du pied pour végéter en musique, puisqu'il paraît que la musique adoucit les moeurs... sauf quand la batterie de mon ipod est à plat. En plus, à  l'ombre, il fait pas si chaud que ça... C'est bon ! Puisque c'est ça, je vais prendre ma douche !

CoucherSoleil_TipaniersMe voilà enfin prête pour notre cocktail de fin de voyage devant le coucher du soleil... Finalement, vu le maigre choix, je crois que je vais prendre un sans alcool. Pas la peine de prendre plus de risques aujourd'hui.cocktailMoorea Il est pas beau, mon cocktail ? Ah, ce qu'on est bien, détendu devant le magnifique lagon, avec un petit air léger et rafraîchissant dans nos cheveux et la nuit qui tombe sur les eaux paisibles. ap_ro_MooreaLe Paradis (je l'ai pas déjà dit, ça ?). Ce soir, ce sera repas au restau de l'hôtel, vu que je suis handicapée du talon, avec au menu une pizza tropicale pour Clau (qui ne vaut malheureusement pas celle de Bora ... je parle de la pizza), et des penne pescatore pour moi, assez bon, mais horriblement copieux. Une bonne nuit de sommeil là-dessus, sans moustiques de préférence, et nous pourrons affronter le retour à la civilisation de Papeete, avant Paris. Finalement, pas fâchée de partir, parce que à bien y réfléchir, c'était pas trop ma journée...

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1 mai 2007

Poissons d'avril

Samedi 1er avril 2006

Le réveil est très dur, ce matin. Il me faut au moins dix minutes pour sortir du lit. A huit heures, Clau et moi nous beachrestau_tipaniersprésentons au Beach Restaurant (à gauche) pour le petit-déjeuner : l'endroit est très agréable, avec sa terrasse qui donne au dessus de Petitdej_Tipaniersla plage et du lagon. Nous nous installons à une table et commandons des petit-déjeuners continentaux (l'américain est bien trop copieux pour mon petit estomac ... et surtout sacrément plus cher !)... Si si, je suis réveillée. Je pète le feu. La preuve :

Quand tout à coup ... horreur !
Des pigeons ! Non mais je rêve ! Jusqu'ici, ils sont venus colonniser ! Il me poursuivent. Le petit-déj se passe donc entre les fruits, les tartines, le jus de fruit, et les coups de pieds envoyés régulièrement du côté des volatiles quand ils osent s'approcher un peu trop près de mes miettes. Et dire que deux tables devant, il y a des gens qui les nourrissent. Pfffffffffffff...
A un moment, une grosse tâche s'avance dans l'eau, en bordure de plage. Qu'est-ce que ça peut être ? Une raie ? uneponton_tipaniers tortue ? Il y a quand même très peu d'eau, à cet endroit. Au final, c'était un banc de poissons très compact. Mais l'illusion y était.
Après nos agapes, Clau et moi décidons d'aller marcher un peu le long de la plage, avec un détour par le ponton, histoire de digérer. Malheureusement, nous sommes vite arrêtées par les arbres qui bloquent le passage. Comme Philoo et les parents doivent arriver bientôt, nous faisons demi-tour et poussons jusqu'à la réception où ils n'ont toujours pas retrouvé mon deuxième fax. J'espère qu'il n'est pas en de mauvaises mains.

10h30. La famille est réunie. Philoo et les parents ont embarqué sur le ferry de Moorea avec la voiture, ce qui nous donne une totale autonomie. Et ça, c'est pas peu dire que c'est bien ! Nous partons donc pour le lagoonarium, situé sur le motu Ahi qui fait face à Tahiti. En chemin, ça parle filariose : c'est la période d'éclosion des moustiques porteurs du parasite, et la campagne de distribution du traitement préventif a eu lieu hier et avant-hier. Il paraît qu'il y avait des affiches et stands partout pour se procurer gratuitement les petits cachets qui permettent d'éviter de choper cette saleté de maladie incurable. Evidemment, nous on n'a rien vu, rien entendu. Plan A : trouver une pharmacie. Parce que moi qui suit de la chair à moustique, je suis une cible toute trouvée. Manque de pot, nous sommes actuellement à égale distance des deux pharmacies de l'île. C'est à dire ... loin. Heureusement, il y a un plan B : la carte indique que l'hôpital d'Afareaitu est tout à côté. Le problème, c'est qu'on est passés trois fois devant sans arriver à le repérer. Jusqu'à ce qu'un camion de pompier devant un petit bâtiment nous mette la puce à l'oreille. Ah, ok...
Alors, le traitement contre la filariose, normalement c'est que pour les résidents. Les touristes ne craignent rien car une fois rentrés en Europe, le parasite ne survit pas aux températures. Qu'ils disent ! Ouais ben moi, avec le bol que je peux avoir parfois, il vaut peut-être mieux que je prenne quand même les devants.

Le lagoonarium est tout près, nous nous garons donc sur le bord de la route et  nous présentons au guichet : une petite cabane un peu branlante où il faut payer son passage en liquide. Ils prennent pas la carte bleue, ici... Après un appel de fonds auprès de la compagnie, me voilà en possession des cinq tickets qui vont nous permettre d'embarquer sur la pirogue à l'aller comme au retour, et d'avoir le droit de manger sur place. Pour embarquer, justement, c'est assez folklorique : le ponton a été emporté par une tempête et n'a pas (encore ?) été reconstruit. Nous voilà donc avec de l'eau au dessus des genoux, à avancer vers la pirogue pour nous y hisser à la force des bras et des abdos. pirogueLagoonariumIl y a très longtemps que Clau et Maman n'ont pas fait ça, et c'est loin d'être triste. Et pour couronner le tout, on dirait que le piroguier prend un malin plaisir à nous arroser pendant la traversée. Si si, ça l'amuse. C'est sûr.

Le débarquement sur le motu se fait dans les mêmes conditions, mais c'est bon enfant et ça a l'air très sympa, ce petit coin. Même si tout est définitivement mouillé : les tongs, le short, le paréo, le tshirt. Là, on vient nous accueillir et nous expliquer le fonctionnement du lagoonarium, puis on nous laisse une totale liberté. Nous trouvons rapidement une table à l'ombre, près du snack et nous nous installons. Mais avant le farniente, il convient de régler les questions pratiques : le paiment des tickets a sacrément entamé nos réserves de monnaie. Et s'ils n'avaient pas machine à CB sur la terre ferme, ici, c'est même pas la peine de poser la question. Après vérification des tarifs du snack, nous pourrons, en mettant toutes nos richesses en commun, payer trois plats du jour, une grande bouteille d'eau et une bière. Ca devrait pouvoir le faire. La commande est passée pour 12h30.

 

Fare_lagoonariumEn attendant, partons à la découverte de l'île. Ce lagoonarium, c'est un peu Robinson Crusoë qui cuisineLagoonariumaurait monté un Aqualand pour naufragés. Quelques petits fares traditionnels sont disséminés sur tout le motu (dont on fait le tour en dix minutes sans se presser) pour les petites siestes, la cuisine duwcLagoonarium snack est on ne peut plus rudimentaire, sans parler des toilettes, où à part la cuvette, tout est en matériau naturel.
Et bien qu'on ne soit pas si loin de Moorea, on se croirait presque sur une île déserte.

MotuAhi

lagoonarium_MooreaDe là où nous sommes installés, nous avons une jolie vue sur Tahiti et le bout de lagon "sécurisé" clos par des filets où nagent raies, requins et tortues au milieu des baigneurs. Sans compter les innombrables petits poissons de toutes les couleurs qui vous nagent après. Mais même en cherchant bien, toujours pas de Nemo en vue. Après la barrière volcanique, a l'extérieur du bassin, se trouve le sentier maritime : des cordes reliant des bouées, qui permettent d'aller jusqu'au récif avec vue sur le jardin de corail. On peut aussi emprunter des palmes, un masque et un tuba, ou une petite pirogue pour aller se balader dans le lagon. Bref, ça ne manque pas de distractions. D'autant qu'un attroupement s'est formé au bord du bassin, avec des caméras, une perche de prise de son, un gars avec un micro, et tout un essaim de filles genre potiches en maillot et paréo. Nous avons la chance d'assister au tournage d'une émission télé dont l'invité vedette voit tout à coup, à sa grande surprise, apparaître son ami Théo, "Ambassadeur de la musique polynésienne partout dans le monde depuis plus de vingt ans !" Si vous le dites ... Non, c'est pas un poisson d'avril. Théo fait son show, entouré de jolies vahinés qui frappent dans leurs mains et rient sur commande, et vient rejoindre le présentateur et l'invité (dont j'ai jamais su le nom). Le plus drôle dans l'histoire, c'est qu'ils ont tourné trois fois l'arrivée surprise de Théo.

Quant à nous, nos plats viennent d'arriver, et nous nous arrachons bien à contre-coeur au fascinant spectale du showbiz qui s'étale devant nos yeux ébahis.
Finalement, ils vont être largement suffisants pour cinq, ces poulet-frites ! Histoire de me mettre en appétit, RaieMooreaje décide d'aller goûter l'eau et dire bonjour aux raies (pour elles, c'est pas encore l'heure du repas. Et puis moi, j'ai déjà donné).TortueMoorea Un peu plus loin dans le bassin, je rencontre quelques requins pointe noire. C'est toujours un brin angoissant, de les voir évoluer sous vos pieds ou vous regarder. Puis c'est Madame Tortue qui passe tranquilement, indifférente aux jambes qui s'agitent au-dessus d'elle.

Pour le sentier maritime, j'aurai pas été très loin, car il y a quand même du courant, et les "patates" (coraux lisses de forme patatoïde) ne sont pas loin sous la surface. Ce serait pas le moment, à quelques jours du départ, d'y laisser un genou. Je sais, je suis pas très courageuse, dans mon genre. Retour dans le bassin, donc, où la raie la plus grosse cherche désespérement une issue à travers le grillage pour prendre le large.

A 16 heures, tout le monde plie bagages. Les pirogues font les aller-retour avec Moorea pour ramener tous les visiteurs à terre. Les VIP ont droit à un traitement de faveur pour embarquer : un ponton. Quant à nous, même s'il faut à nouveau se mouiller les pieds, l'embarquement est plus facile car c'est cette fois sur la pirogue est à double balancier qui est moins haute que la première. Mais comme on râcle le fond peu avant l'arrivée, il nous faut finalement descendre ... et pousser pour parcourir les derniers mètres. Je vous jure, quel voyage ! Bon allez, on a passé une super journée, et tous ces petits moments plutôt folkloriques y ont bien contribué.
Il est plus que temps de rejoindre l'hôtel pour prendre une douche et se changer, car à 18 heures, nous devons être au Tiki Village pour le repas et le spectacle.

sunset_tikiL'accueil au Tiki Village se fait au son des ukuleles, autour d'un verre de ponch, devant un fantastique coucher de soleil.familleTiki.. Et devant une présentation de perles. Quelques rires montent de la plage en contrebas : apparemment, un couple d'américains est venu se marier à la tahitienne, et ils ont l'air d'avoir déjà bien arrosé la soirée. On nous entraîne ensuite vers le "théâtre", pour le Coco Show (rien à voir avec Collaro), leçon de décorticage des noix de coco. Ouais, mais moi, je connais déjà. Je sais faire. ;o) AloisPuis nous repartons dans une autre partie du village pour l'ouverture du four tahitien qui contient une grande partie de notre repas. Aloi, notre guide (ici avec la mariée), nous explique comment ça "fonctionne" et commente le repas avec beaucoup d'humour.
Le four tahitien, c'est un grand trou creusé dans le sable, dans lequel on a fait du feu avec du bois fourtahitien_1et de l'écorce de coco, par dessus lequel on a déposé des pierres volcaniques qui vont en restituer la chaleur. Au-dessus des pierres, on dépose les aliments, puis on recouvre de feuilles de bananier, et enfin de sable. Ca donne ça -->

Puis ça (bien alléchant, en tout cas. Miam !) :

fourtahitien_2  fourtahitien_3  fourtahitien_4

Nous continuons par une visite du village et la présentation de plusieurs formes d'artisanat existant en Polynésie. On nous explique comment sont fabriqués les costumes traditionnels, dont la fameuse coiffe de "verdure", ou les outils et les armes, un petit mot sur la vie traditionnelle dans un village polynésien, sur les fruits et légumes, sur Gauguin, puis c'est l'heure de passer à table.
... Tiens, mais qui vois-je, là-bas, près de l'orchestre ? Ne serait-ce pas Théo, l'invité surprise du show de cet après-midi ? Mais si. Avec son gabarit, impossible de le râter. Ce soir, nous dînons avec une star...

Nous ne serons pas à la table de Théo, "malheureusement", et comme un malheur n'arrive jamais seul, celle des "mariés" du jour est juste à côté de nous, et ils sont très bruyants, un chouya sans gêne, et la copine de la mariée est passablement bourrée. D'ailleurs, ça n'est pas du goût de ma voisine de table qui est américaine aussi (de New York) et qui m'avoue qu'elle a un peu honte de ses compatriotes, mais je la rassure en disant que c'est partout pareil, et nous continuons à papoter tout en allant nous servir aux buffets. Au détour de la conversation, j'apprend qu'elle aime beaucoup la France, où elle aimerait vivre, et qu'elle connaît ... Nîmes et Vergèze ! Le monde est petit. Et puis ça tombe plutôt pas mal, parce que l'autre couple à table avec nous est aussi du gard. C'est dire si Clau et Maman sont heureuses d'entendre parler avé leur assent ! Mais avec tout ça, moi j'ai manqué le début du paréo show (avec le bô danseur tahitien), où les mille et une façons de nouer le paréo, pour une homme ou pour une femme (ça va Lolotte, tu as retenu ?). Et puis j'aurai pas le temps de finir mon repas non plus, car il faut déjà rejoindre le théâtre pour le spectacle. Obligée de me passer de dessert. Un comble ! Ca m'apprendra à chercher à improver my english.

tamureAprès un petit cours de tamure (version femmes, puis version hommes), les ballets entrent en scène pour raconter une légende tahitienne : DanseTiki_1les guerriers maohis ayant perdu leur feu, décident d'aller le chercher aux îles Marquises. DanseTiki_2En chemin, ils trouvent une huître géante qui renferme une princesse qu'ils offriront comme épouse au roi marquisien, en échange du feu. DanseTiki_3Cela donne lieu à de très beaux numéros de danse, avec une débauche de costumes tous plus magnifiques les uns que les autres,DanseTiki_4 et des scènes époustouflantes, comme cette danse du feu qui coupe littéralement le souffle.DanseTiki_5

En gros et dans le détail, c'est une excellente soirée que nous avons passée, qui restera gravée dans nos mémoires tant nous avons apprécié l'accueil, la nourriture, et l'excellence du spectacle.

Et pour être sûre de ne pas oublier trop vite, rien ne vaut une petite photo souvenir :

SouvenirMoorea

 

22 avril 2007

Zen, soyons zen ...

Vendredi 31 mars 2006

En effet, sept heures (lever 5h45), ça fait tôt. Très tôt. Surtout quand il a plu pendant la nuit, et donc dans mon lit. Toujours pressée - à croire qu'elle a vécu à Paris, tiens ! -, Clau est déjà à 6h45 tapantes devant la réception avec sa valise, à attendre le truck. Visiblement, elle n'a encore rien appris du quart d'heure tahitien. Pendant ce temps, je fais trois fois de plus le tour du bungalow pour m'assurer que nous n'avons rien oublié. Chacun ses petites manies.
Il fait bon ce matin, le sable est frais et la lumière superbe. J'aurais bien fait une photo de Jimmy sur le transat devant le lagon, mais même à cette heure matinale, il y a déjà du monde dehors en train de déjeuner. Non mais, de quoi on aurait l'air ?
Et paf ! Tout à coup, l'illumination : je savais bien que j'avais oublié quelque chose : mon fax d'autorisation de prélèvement avec le numéro de ma CB que je n'ai pas réclamé hier soir. Qu'à cela ne tienne : Clau tambourine à la porte pour réveiller Nono ! Comme ça au moins, on saura de quoi il a l'air avant le départ.
Ca y est, le truck est là. Nous embarquons rapidement, puis faisons un petit détour tout au bout de la pointe Matira pour charger nos portugais de Kaoha Nui, puis par le village Temanuata pour prendre un autre couple qui lui est EN RETARD ! Ceux-là par contre, ils ont un peu TROP intégré le concept du quart d'heure tahitien. Il faut préciser qu'il n'y a qu'une navette maritime par vol, et que si on la loupe, on loupe l'avion. D'autant qu'à l'entrée de Vaitape, nous nous retrouvons pris dans les embouteillages. Et oui, comme à Paris : au moins cinq minutes à avancer au pas pendant que les flics font la circulation. TERRIBLE ! Et nous voici enfin à l'embarcadère, au milieu de visages plus ou moins connus : les deux espagnoles, ainsi que le jeune couple avec leur gamin insupportable qui ont fait le tour avec nous la veille (si j'en ai pas parlé avant, ça doit être par pure charité chrétienne).NavetteBora

A 7h45, la navette quitte le quai de Vaitape pour rejoindre le motu de l'aéroport. Au checkin, le couple en retard trouve le moyen de passer en premier ! Normal : Madame gardait la place pendant que Monsieur récupérait les bagages, et ils nous font poireauter derrière. Ma main à couper qu'ils sont parisiens, ces deux-là. En attendant, nous papotons avec nos deux espagnoles (pas très concluant, mon espagnol), qui nous apprennent qu'elles sont l'une de Barcelone, l'autre de Saragosse et qu'elle sont venues de Madrid par Lan Chile en faisant escale à Santiago du Chili, et que là, elles vont sur Hahine, puis qu'au retour, elles feront une halte à l'ïle de Pâques. Oui bon, ça occupe, le temps que Monsieur et Madame en aient enfin fini. Comme notre vol n'est pas encore annoncé, nous décidons d'aller prendre un petit déjeuner au bar. Enfin, un semblant de petit déjeuner, parce que Clau renverse la quasi totalité de son café en l'amenant à table. Alors forcément, il reste plus grand chose dans la tasse.
... Je sais pas, mais je la sens pas bien, cette journée...

Bon, ça y est, on décolle. Comme cette fois nous avons pris soin de nous installer du bon côté, j'en profite pour prendre quelques photos de Bora Bora,

Bora_aerien_1 Bora_aerien_2

de notre escale à Huahine,

Huahine_aerien_1              Huahine_aerien_2

et de notre arrivée sur Moorea, notre dernière île avant le retour :

Moorea_aerien_1 Moorea_aerien_2 Moorea_aerien_3

 

A Moorea, nous retrouvons le gars de Toreanui qui assure le transfert vers l'hôtel, puis nous attendons notre "taxi" en discutant - plaisantant ? - un peu avec lui et deux de ses collègues : paraît qu'il y a du sable rouge à Maupiti... euh... et du bleu ? Vient ensuite un super jeu de mots avec Paris - Pas pris... Que j'ai pas tout compris... Mais je me demande si je me suis pas fait draguer un brin, sur ce coup-là. Mouais.. Pas très nette, cette histoire. Ouf ! Sauvée par l'arrivée du minibus qui nous embarque avec six autres passagers. Le temps de déposer tout ce petit monde dans leurs hôtels respectifs, il s'est écoulé une bonne heure bien tassée. Je m'interroge : pour le retour, le pick up à 8h10 pour le vol à 9h15 ça suffira ?

 

bungalow_Tipaniers_1bungalow_Tipaniers_3bungalow_Tipaniers_2A notre arrivée à la pension des Tipaniers, le bungalow est prêt. Nous nous installons donc, et ... J'avais vraiment réservé si grand ???? Dans le doute, je ressors mon dossier et vérifie avec la réceptionniste. Pas d'erreur, c'est bien ça. Coooool ! :o)

Après avoir enfilé nos maillots avec le projet de revenir très vite déjeuner et nous baigner ou inversement, nous partons en quête d'une cabine téléphonique. Ah, il n'y en a qu'au centre commercial, à un quart d'heure à pieds. Oui, je savais déjà qu'il y avait un centre commercial tout près grâce à Mp. D'ailleurs, sur la route, chaque fois que je voyais un centre commercial, je me disais : "ça y est, c'est là, on arrive." ... Et puis non.
Allez, on fera d'une pierre deux coups : téléphone et visite du centre. J'appelle d'abord le lagoonarium pour les renseignements, puis chez Philoo. Comme ça ne répond pas, on patiente en visitant les boutiques. A part quelques cartes postales, pas de quoi fouetter un chat. Les tikis sont même particulièrement moches. Pas sûr que j'en retrouve un comme à Bora. Au passage, je repère un point d'accès internet. Faudra que je revienne faire un tour.
Nouvel essai chez Philoo : hourra ! ça répond. Ils nous rejoindrons à la pension demain vers 10h30, et ils sont OK pour aller au lagoonarium. Bon, maintenant, on va manger !
Dans un petit snack, Clau commande une quiche au thon, et moi un cheeseburger/frites suivi d'une glace vanille/ananas, parce que j'en ai pas eu beaucoup, des glaces, ces derniers temps. Ca vaut pas mon ami Berthillon, mais c'est mieux que rien.

 

plage_tipaniers_3Retour aux Tipaniers et visite de la plage privée.plage_tipaniers_1 C'est beau, c'est bleu, c'est vert, c'est limpide, c'est ensoleillé.plage_tipaniers_2 Oui, mais moi, faire la crêpe, ça me saoule.
Et puis comme mon tuba et mon masque c'est de la camelote, je peux même pas aller voir le petit jardin de corail.
Finalement, je vais prendre une bonne douche et je file au cyber café. Il est plus que temps d'aller faire râler les copines ! Quinze jours sans connexion, vous imaginez ???

Oui, ben la surprise elle est pour moi : un mail des Tipaniers datant du 25 mars, disant : "Urgent, nous n'avons toujours pas votre confirmation de réservation avec votre numéro de carte bleue". Alors que j'ai renvoyé un fax le 8 mars, à leur demande, vu qu'ils disaient qu'ils n'arrivaient pas à lire le premier fax. C'est quoi cette arnaque ??? D'autant que le 25, on était déjà parties. Je risquais pas de répondre. Encore heureux, on a quand même eu la chambre. Mais il va falloir éclaircir ça.
Puis quelques mails du boulot qui me mettent de sale humeur... et vu l'accueil reçu, j'aurais mieux fait de pas répondre. Ca m'apprendra à regarder mes mails en vacances. C'est bien la dernière fois !

Au retour, c'est l'heure du coucher de soleil. Mais comme il y a pas mal de nuages, on n'insiste pas. Tiens tiens... ça devrait rappeler quelque chose à certaines... Il faut croire qu'à la Cabo de Sao Vicente, mon esprit était quand même parmi vous... n'est-ce pas Sofy ? ;-p

Après la dernière fournée de cartes postales, nous décidons d'aller manger au restaurant de l'hôtel. Pour moi, ce sera saumon des dieux à la crème de vana (oursin). Divin ! Suivi de la coupe Tipaniers. Parce que j'en ai pas eu beaucoup, des glaces, ces derniers temps. Quoi ?  Je l'ai déjà dit ?

... Ouarf ! Trop mangé, moi. Au lit !

25 février 2007

Bora Bora, Perle du Pacifique

Jeudi 30 mars 2006

Dans l'ensemble, la nuit s'est plutôt bien passée, même si à quatre heures du matin, j'ai été réveillée par une goutte d'eau sur le visage. Dehors il pleuvait, et comme par hasard, il y avait une petite fuite dans le toit. Juste au-dessus de moi. Qu'à cela ne tienne : il a suffit de se pousser un peu, et c'est le matelas qui en a fait les frais. Pas moi.

Ce matin, rendez-vous à l'accueil de la pension : nous partons pour le "Nono Tour" : Teremoanal'une des excursions en pirogue les plus réputées de Bora Bora. Après avoir choisi nos palmes, masques et tubas, pour ceux qui n'en ont pas, nous embarquons à bord du Teremoana I, en compagnie de M.F., M. et C., ainsi que de quelques autres touristes. L'équipage se compose de deux "vahines" : Hina et Tania (aussi surnommée "Danse avec les raies"), et deux "tanes" : Popo, notre chauffeur, et Alfonso. PopoNous avons à peine largué les amarres, que tous les quatre sortent guitares et yukuleles pour nous régaler des chants de leur île.
Oui, même Popo pour qui la conduite "à l'orteil" ne semble avoir aucun secret.
Alors, pour être franche, les chants traditionnels c'est bien. Mais toute la journée... c'est dur. Un peu comme après une journée chez Mickey où on aurait fait cinq ou six fois "Small World"... si vous voyez ce que je veux dire (pour les autres, je vous expliquerai).

Bora_PirogueBora_duLagonNous prenons cap au Sud, contournons la pointe Matira et remontons vers l'Est pour faire une première halte au jardin de corail. La vue sur l'île est fantastique, et le lagon ressemble à une piscine.
Histoire de bien se faire remarquer avant même d'avoir trempé un orteil, je fais tomber mon masque par quatre mètres de fond. Heureusement, Alfonso est là !Mur_ne1
Puis c'est Clau qui prend la poudre d'escampette : n'ayant pas emmené de palmes, elle demande un gilet de sauvetage pour plus de sûreté, et se retrouve entraînée par le peu de courant.Mur_ne2 Heureusement, Tania est là !
Pendant ce temps, je visite les petits fonds marins sur sable blanc et fait, malgré le courant, quelques photos de mes étranges rencontres, comme mon amie Fifi la Murène, qui pointe le bout de son nez entre deux rochers. Malheureusement, ce n'est pas aussi beau qu'à Tahaa (et je n'ai toujours pas de photos pour vous le prouver). Mais la baignade reste bien agréable.

Allez hop ! Tout le monde rembarque : direction les requins à pointe noire. requinOn jette l'ancre, et par deux mètres de fond, nous descendons tour à tour et calmement dans l'eau en nous maintenant derrière une corde tendue entre une bouée et le bateau, tandis que l'équipage balance des morceaux de poissons à trois mètres derrière la corde. Les oiseaux, les requins, les raies grises et les rémoras OiseauxBoras'agitent sous nos yeux à l'affut d'un petit bout de mangeaille ... et c'est beau... Mais pas très rassurant quand même. Même quand on sait que ces petites bêtes sont sensées être inoffensives pour l'homme. En plus, j'aime pas la façon dont ils me regardent. Et puis y'a le gros balèse à côté de moi (un footballeur en retraite ? Je crois que j'ai pas tout compris) qui prend toute la place sur la corde. Pour un peu, il m'écraserait ! Allez, j'en ai assez vu : je remonte. Et puis, pour ne pas déroger à la tradition, c'est le moment qu'a choisi Clau pour laisser tomber son tuba au fond. Heureusement, Hina est là !

repasNonoTour_1repasNonoTour_2Après un peu de navigation (il fait bon, frais, les embruns ne sont pas trop méchants et la mer est fabuleuse), nous faisons halte sur le motu Piti Aau où nous allons pouvoir faire un peu trempette pendant que notre équipage prépare le déjeuner : un repas typiquement polynésien, pas cuit dans le four tahitien, mais presque.
Au menu, de l'espadon sauce aigre-douce, du poisson cru au lait de coco, du uru, du taro, des bananes, du tarua, repasNonoTour_3repasNonoTour_4du pain coco, et en dessert, ananas, pamplemousse et pastèque. Le tout servi dans le service de vaisselle typique de la région : des assiettes en feuille de palme, recouvertes de deux feuilles d'hibiscus. Une pour le salé, une pour le sucré. Et ici, pas de chichis : on mange avec les doigts.
Ca manque un peu de boissons diverses et variées, diront certains, mais on est bien sous la grande hutte de Nono : on est à l'ombre et il y a de l'air.

 

casse_coco_1Après le repas, petit cours de décorticage de noix de coco et de danse tahitienne (hommes ET femmes).

<-- casse_coco_2casse_coco_3Y'en a qui maîtrisent,

  et d'autres ... moins -->

 

 

Cette petite pause était bien agréable, mais il faut déjà ré-embarquer pour continuer notre tour de l'île. Nous passons devant tous les hôtels de luxe sur leurs motus, devant celui de PEV (Paul Emile Vistor), Kersausonau large de la décharge (tout ne peut pas être rose non plus). Nous apercevons aussi la frégate Prairial, et nous tournons même autour du trimaran d'Olivier de Kersauson lui-même, à grands renforts d'appels :
"Olivier ! C'est nous ! Tu es là ? On est passé dire bonjour !"
C'est qu'il a le sens du spectacle, notre équipage !

 

Le dernier arrêt de notre escapade sera au motu Tevairoa. C'est là que nous avons rendez-vous avec les raies, dans plus d'un mètre cinquante d'eau (à peu près comme le petit bain de la piscine à la maison : sur la pointe des pieds pour respirer). Et Tania se lance dans un joli ballet nautique avec les raies grises qui viennent tourner autour d'elle et la frôler.

DanseAvecLesRaies_1 DanseAvecLesRaies_2 DanseAvecLesRaies_3

Le truc, surtout, c'est de ne pas nager et de rester debout. pour éviter de se faire bousculer par ces demoiselles (les raies). Pas évident, avec mon petit mètre cinquante-six. Je suis sur la pointe des pieds et j'ai du mal à me déplacer. Et puis ça reste quand même bizarre, ces bestioles. Je finis par en caresser quelques unes (à mon corps défendant !) et voilà que, voulant faire immortaliser l'instant par Clau, il y en a une qui profite que j'ai le dos tourné pour me choper le doigt ! Sale bête ! C'est pas du poisson, c'est MON doigt ! Ca saigne un peu, mais heureusement, pas trop de dégâts. Ca a beau ne pas avoir de dents, ça pince sacrément fort.

Retour à la pension pour seize heures, où nous prenons congé de nos amis qui partent le lendemain pour Rangiroa, dans les Tuamotu, tandis que nous nous envolerons pour Moorea. Après avoir réglé la note, nous piquons une dernière tête dans le lagon, CoucherSoleil_Matirapuis je vais me faire un petit coucher de soleil sur la plage publique de Matira. Dommage que le calme de cette fin de journée soit gâché par un mec qui insulte copieusement, et pas en termes très délicats, son banquier au téléphone.

Me voyant me débattre avec le retardateur de mon appareil photo (sans commentaire, lesCoucherSoleil_Matira_2 ridettes ! Je vous vois venir), un autre promeneur me propose de me prendre en photo. C'est pas de refus. Ca en fera au moins une de pas trop râtée. On discute un moment, le temps d'apprendre qu'il est médecin à Tahiti et qu'il est en mission à Bora pour l'inspection du travail. La belle vie quand même, non ?

Ce soir, Clau et moi décidons d'aller chercher une pizza au petit boui-boui qui est un peu plus loin sur la route. Ca changera du poisson. Après avoir longtemps hésité sur le "sur place ou à emporter ?", nous nous installons à l'une des tables de jardin et dégustons une fantastique pizza-reine, à laquelle je rajoute volontier une crêpe banane-citron. Miam !
Puis nous nous asseyons un moment sur la plage pour contempler le magnifique ciel étoilé, avant de rentrer faire les valises. C'est que demain, le pick up est à sept heures.

Au revoir, Paradis. Mais ... I'll be back !

13 janvier 2007

A bicyclette

Et voilà, ça y est, j'ai les boules ! Ce matin, j'ai accompagné à Roissy mes parents qui repartaient "là-bas".
- Vous rentrez quand ?
- Ben on sait pas. On verra. Quand on en aura assez...
- C'est pas juuuuuuuuste ! Ouiiiiiin ! Je vais pleurer !
Non mais, z'avez vu le temps qu'il fait ici, à Paris ?
Mais au fait, j'avais pas un blog en train, moi ? Ca me remontera peut-être le moral de trier les photos.

Bon, on en était où ?

Mercredi 29 mars 2006

La banquette demi-lune, question confort, c'est pas le Plaza Athénée. Pas fermé l'oeil de la nuit, moi, entre le matelas au maintien plus qu'approximatif et la chaleur étouffante. Parce que le brasseur d'air, il a beau être immense, il est au-dessus du lit principal. Et nous, pauvre petit peuple, on récupère que les miettes ! Toujours les mêmes qui trinquent. Heureusement, ce petit matin est d'une douceur très agréable. Y'a pas à dire, un petit déjeuner sur une table posée sur le sable, sous les cocotiers, les pieds au frais et avec vue sur le lagon éclairé par la lumière rasante du soleil levant, c'est quand même le pied.

Bon, il est temps de passer aux choses sérieuses : aujourd'hui, nous faisons le tour de l'île à vélo. Et pour ça, nous avons besoin de ... vélos... loués à la boutique au bout de la route Matira. Attention, le choix du vélo va être délicat. C'est que l'enjeu est important. Je finis par fixer mon choix sur le numéro 23. Mais Clau hésite toujours. Décidément, ça lui convient pas. OK, compris. Essaie le mien pour voir ? C'est mieux ? Ben tiens... J'ai plus qu'à m'en choisir un autre, moi.PizzaHut Allez, en selle, direction Vaitape par la route. Ben oui, parce que par la montagne, c'est plutôt un téléphérique, qu'il nous faudrait.Vaitape
La route n'est pas très large (surtout sur les bas-côtés), mais le bord est ponctué de quelques curiosité, comme un Pizza Hut. Si si !

 

Ah, Vaitape. Enfin ! J'en connais que les quelques six kilomètres depuis la pointe Matira ont déjà épuisés. Pourtant, c'est tout plat.

Après un passage obligé à la Poste pour coller les timbres et expédier ma bonne dizaine de cartes postales (je connais trop de monde. C'est trop dur, la vie !), en avant pour une petite séance de shopping.tiki_philoo2tiki_philoo1

Mauvaise idée...
Premier magasin, une galerie présentant de très jolis objets d'art marquisien. Le genre de boutique où on entre en sachant très bien que c'est pour le plaisir des yeux. Just for fun. Mais ça, c'était compter sans LUI -->
Un adorable petit Tiki marquisien tout en finesse et en simplicité, en bois clair, léger (de tarua, je crois). Dont le prix l'est beaucoup moins, léger. Laurent, le vendeur, nous montre d'autres objets d'artisanat : boîtes, pagaies, lances, plats, masques, etc... Il nous explique tout plein de choses (que j'ai oubliées depuis) sur l'art marquisien et les symboles. Mais bon, il me fait de l'oeil, ce tiki. Moi qui cherchais un cadeau pour Philoo qui nous a accueillies et permis d'avoir les billets, et bien voilà, c'est fait. Je suis trop sympa, quand même. Et puis si par hasard, il l'aimait pas, tant pis, ça sera pas perdu pour tout le monde ;o) Tout mon porte-monnaie y est quand même passé, parce que, sûre de moi, pour une balade en vélo, j'avais pas pris la CB (Ben oui, évident !) Ca me laisse tout juste de quoi acheter un magnet souvenir de Bora Bora. C'est mon frigo, qui va être content ! Après toutes ces folies, Clau et moi déjeunons à l'Apetisserie de paninis. C'était ça ou la blanquette de veau !

13 heures, il est grand temps de se remettre en route, parce que le tour de l'île, il fait 32 km, et on a été fainéantes, sur ce coup.Faanuii
La route longe le lagon, et on constate rapidement que Bora, question plages, c'est très surfait. Tous les grands hôtels sont en fait installés sur des motus... Barbie, grosse menteuse ! Allez, le paysage est sympa quand même.
Une petite halte de temps en temps pour prendre quelques photos, comme la jolie baie de Faanuii et son village. Des preuves, aussi,JimmyH_v_lo des fois qu'il y en ait qui douteraient que Jimmy est un grand sportif. Et histoire de tenter de dénicher ces satanés canons US, vestiges de la seconde guerre mondiale et planqués quelque part au-dessus de nous. Ils nous narguent, je vous dis. Ils nous narguent. Bon, alors quoi, on m'aurait menti ? (Barbie, si tu m'entends ...)
L'astuce du jour : pour voir les sites des canons, prenez l'excursion en 4x4. Sinon, c'est même pas la peine.
A la sortie de Faanuii, nous tombons sur une kyrielle de paréos dansant dans le vent sur leur corde à linge au bord de la route. C'est une "fabrique" de paréos teintés. "Tu crois qu'il les vendent ?" On va le savoir très vite : la dame arrive, et j'en profite pour lui demander comment elle les fabrique. Ni une ni deux, hop ! La voilà qui se met au travail et nous fait une petite démonstration : trempage des couleurs, essorage, séchage, et positionnement des caches pour faire les motifs en "filigramme". Pour la peine, je lui en prendrais bien un , parce qu'ils sont supers jolis. Euh ... Clau, t'as pas 1000 CFP ???

DanseDesPareos FabriquePareo_1 FabriquePareo_2 FabriquePareo_3

MotuTaneAprès moults efforts dont une lutte incessante contre la brise, nous voici enfin à la pointe Taihi, au nord de l'île. La moitié du chemin est fait. D'ici, on voit le motu avec l'aéroport. Il paraît que le tout petit îlot à côté, c'est celui de Paul-Emile Victor : le motu Tane.

La route, sur l'autre bord de l'île, est plus sauvage et très agréable, bien que nous soyons au soleil, avec souvent le vent de face. Le musée de la marine semble fermé.RocherBora Tant pis, passons notre chemin. Un truc au bord de la route attire l'attention de mon appareil photo. C'est un vulgaire rocher, ou un tiki ? (Ca y est, je vois des tikis partout, maintenant !)
... Et Clau commence à s'impatienter.
T'inquiète ma vieille, on y arrive. La voilà. LA montée de Bora Bora. Celle qui coupe à travers la montagne pour pas qu'on voit la décharge de l'île en bordure de lagon. Deux lacets, une côte sévère, et une route en soupe de corail parce que c'est en travaux. OtemanuCourage ! Un bon coup de pédale, un deuxi... Euh, non. Finalement, je vais la faire à pieds.PauseBananierBora_2
En haut, vue imprenable sur le mont Otemanu, et une nouvelle pause photoPauseBananierBora_1 histoire de récupérer un peu (d'ailleurs, en cherchant bien, on les verrait pas, d'ici, les canons ?)
De l'autre côté ... surprise ! Ca descend aussi sec que c'était monté (Cf. Newton). C'est évidemment le moment que choisit mon vélo pour péter un cable au sens littéral : celui du frein arrière. Comme le "soleil" j'ai déjà testé, je crois que celle-là aussi, je ferais mieux de la faire à pieds. Du moins au début, juste pour voir la tête qu'elle a un peu plus loin. A mi-pente, les souvenirs de jeunesse me titillent pourtant : rappelez-vous, les super descentes qu'on prenait à fond de train en rentrant de l'école. La route est large, le virage semble doux et régulier, le revêtement correct, et si on a croisé deux voitures, c'est bien le bout du monde. En selle ! Hiihaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !

En haut de la montée suivante, je suis TROP fière ! Je l'ai faite toute seule ! A vélo, comme une grande ! Clau, elle, elle en a ras les pédales. Ca commence à bien faire ! Heureusement, nous entrons dans la commune de Matira.
C'est en s'arrêtant qu'elle est tombée. Enfin, après s'être arrêtée.
Ca fera un joli souvenir de vacances à son genou. Comme quand elle était petite. Bonne excuse en tout cas pour se manger une petite glace le temps qu'elle se remette de ses émotions (oui, parce qu'elle est tombé pile poil devant une boutique, alors qu'on n'avait pas vu un troquet depuis la pointe Taihi. Si ça, c'est pas de l'organisation !). Allez, t'en fais pas, c'est fini. On est arrivées. Tu peux être fière de toi.

Après l'effort, le bain de pieds ! Nous rejoignons M.F., M. et C. pour tester leur plage au village Temanuata. Eux, ils ont eu beaucoup moins de chance que nous : ils se sont fait cambrioler dans la nuit, pendant qu'ils dormaient !ArcEnCiel Pas très rassurant tout ça. Mais peut-être qu'en suivant l'arc-en-ciel, ils trouveront le trésor du lutin... Ca devient n'importe quoi ce récit. Ca doit être la fatigue.NavetteSofitel OK, ça mérite bien une double dose de réconfort. Nous décidons donc d'aller tous ensemble prendre un verre au Sofitel Marara, sur le motu en face de la pointe Matira. Au ponton du Novotel, nous grimpons dans la navette (On pourra admirer au passage un bout du beau genou droit bariolé de Clau).
Pour moi, ce sera un cocktail des mersSofitelBora_1SofitelBora_2 (vodka + triple sec + grenadine + jus de citron). Ouaip, j'ai l'oeil qui brille. SO WHAT ?
Il est 20 heures quand nous rentrons à la pension, mais comme nous n'avons pas vraiment faim, Clau et moi finissons nos restes de pain et de fromage au clair de lune, sur la plage de chez Nono.

Le paradis, j'vous dis !

Au fait, je t'ai pas dit ? Ce soir, finalement, je dors avec toi dans le lit king size. SOUS le ventilateur !

5 novembre 2006

On est bien, hein, Tintin ?

Mardi 28 mars 2006

Ca y est, c'est le jour J. Après une nuit agitée (Y'avait une bête dehors !), nous voilà en partance pour le joyau de la Polynésie Française et son lagon aux mille bleus. Alors ? Mensonge ou Réalité ? Beaucoup m'avaient dit : Bora Bora, tu verras, c'est très surfait. N'y allez pas y'a rien à voir, à part que le soir, le soleil se couche ... Et c'est beau. Mais bon, passer si près et ne pas s'arrêter, c'était inimaginable. Donc, on a fait le détour. Et de bon matin, après un dernier délicieux petit-déjeuner au ranch, nous embarquons en compagnie de M. et M-F dans l'ATR 72 de Air Tahiti, malheureusement du côté gauche, ce qui nous prive du fabuleux spectacle que doit offrir l'arrivée sur l'île.
AeroportBoraMais qu'importe, quelques minutes plus tard nous débarquons fraîches et disposes (avec quand même quelques courbatures, récompense de nos aventures de la veille) sur le motu où on devine encore les traces de la piste d'attérissage datant de la dernière guerre mondiale. C'est que Bora a été le premier aéroport de Polynésie à voir le jour.BoraAeroport2
Là, il faut récupérer les bagages et les amener à la navette maritime qui attend le long du quai pour conduire les passagers à Vaitape, la ville principale.
Nous décidons de faire le trajet sur le pont, au grand air. Et il faut bien le dire, c'est vrai : le lagon est merveilleux, la vue superbe.Tahitian_Gauguin Le Tahitian Princess et le Paul Gauguin nous ont précédées et sont amarrés dans la baie. Ca va encore être plein d'américains...

Une fois à quai, il nous faut trouver notre transport. Ici, les pensions ne viennent pas chercher les voyageurs. TruckNonoTruckNono2
C'est un truck qui nous conduira jusqu'à la pointe Matira, Chez Nono.
Oui, j'ai l'air crevée... Ben, il est dix heures du mat', et il fait déjà très chaud. SO WHAT ? Heureusement, quand on roule, il y a de l'air. C'est "un peu" brinquebalant, mais comme ça, on aura testé le moyen de transport local.
La pension est sur une plage privée, les pieds dans l'eau; c'est un joli petit ensemble de bungalows. Malheureusement, le nôtre n'est pas encore prêt. Nous laissons donc nos valises à la réception et nous nous installons autour d'une table à l'ombre.GardienNono C'est là que nous faisons connaissance avec les petits gardiens de la pension qui semble-t-il ont déjà adopté mon sac à dos.
Je profite de la pause pour nous inscrire à l'excursion sur le lagon jeudi, puis pour aller jusqu'à la cabine téléphonique, réserver notre soirée au Tiki Village de Moorea... Et, sur l'insistance de Clau, pour passer un coup de fil chez Philoo afin de rassurer tout le monde : oui, nous sommes encore en vie ! Oui, nous sommes bien arrivées à Bora Bora ! Oui, la mer est bleue et il fait chaud ! Pendant que je pousse jusqu'à la boutique de souvenirs pour me renseigner sur les locations de vélos, Clau a fait quelques cartes postales, les yeux perdus sur le lagon. On est bien, hein...
Sauf qu'il est 11h30, que le bungalow n'est toujours pas prêt et qu'on ne peut même pas mettre nos maillots pour profiter de cette mer d'huile si claire qui nous nargue depuis notre arrivée. Qu'à cela ne tienne, trouvons donc un endroit pour déjeuner. Nous voilà donc parties à pieds sur la route de Vaitape. Finalement, nous nous arrêtons au restaurant de l'hôtel Matira. Nous nous installons à l'intérieur, mais l'endroit est très aéré, avec une vue magnifique sur la lagon.

bungalowNonoDe retour à la pension, le bungalow est ENFIN prêt. Commence alors l'ultime épreuve : y amener des valises qui ne roulent pas sur le sable (ça rappellera des souvenirs à certaines). C'est un bungalow rond installé sur la plage, entièrement construit en matériaux traditionnels (excepté la salle de bain qui est d'ailleurs agréablement grande). Il y a un lit immense sous le ventialteur et deux banquettes sous les fenêtres ouvertes qui donnent sur le lagon.
Nous nous changeons rapidement pour aller faire un plouf. Depuis le temps qu'on en rêvait ! L'eau est un délice, mais le fond est assez plat et peu profond, et plutôt quelconque côté vie sous-marine. Ce sera donc bronzette sur les transats. On est bien, hein, Tintin ?
Sauf que mon allergie au soleil ne met pas longtemps à se rappeler à mon bon souvenir. Ca fait mal. Et puis dans ces conditions, ne rien faire, finalement, ... c'est chiant.

Une douche rapide, et nous voilà de nouveau sur la route pour aller faire quelques courses histoire de na pas mourir de faim demain matin (ici, comme dans la plupart des pensions de Bora, pas de petit déj', pas de table d'hôte). Le supermarché est à dix minutes de marche. En chemin, nous retrouvons M., M-F. et leur amie C. Ils logent à la pension juste à côté de la nôtre et font l'excursion avec nous jeudi.ChezNonoSunset Après avoir fait le plein de victuailles (ça tombe bien, on a un frigo dans le bungalow)BoraSunset et de cartes postales, nous voilà de retour pile poil pour le coucher du soleil sur la plage. Bora_VaaSunsetEt oui, la pension est située plein ouest, alors on va en prendre plein les mirettes. C'est beau ! Quelques va'as (pirogues) traversent paisiblement le lagon, profitant des dernières heures du jour... Ca laisse rêveur.

Ca y est, le soleil a disparu derrière l'horizon, la nuit est là, il fait bon sous les cocotiers. Après avoir regardé le menu de la roulotte, au bout de la route Matira, ClauTemanuataMarionTemanuataClau et moi optons finalement pour le restaurant du village Temanuata, juste à côté, autour d'un Mahi Mahi grillé aux herbes de Provence. Et puisqu'on est à Bora et qu'on s'est fait toutes belles pour l'occasion, pourquoi ne pas s'offrir un petit apéro : Whisky Sour pour Clau et Ti'Punch pour moi. Voilà qui va me rendre un peu pompette. De quoi ne pas marcher tout à fait droit pour rentrer par le chemin mal éclairé, mais heureusement, j'ai prévu la lampe de poche. Et puis le ciel est plein d'étoiles, et c'est très beau.

Ce soir, je teste le lit demi-lune du bungalow, tandis que madame ma tante se prélasse dans le grand lit sous le brasseur d'air. Je vous raconterai demain.

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