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Destination Tahiti
9 août 2006

Tranquille ...

Vendredi 24 mars 2006

Parfaitement ! Aujourd'hui, ce sera Tranquille ! Avé l'assent !

Après le petit déjeuner, nous allons rendre la voiture à Europcar. Normalement, ils doivent nous raccompagner à la pension. Mais comme on avait prévu d'aller faire quelques courses "en ville", la dame nous dit qu'ils peuvent nous raccompagner après nos courses, ou même dans l'après-midi, si ça nous arrange. Pas la peine de faire cinquante aller-retours. Oui mais bon, j'ai pas pris mon porte-monnaie. Qu'à cela ne tienne, elle me tend les clés de la voiture en disant que je n'ai qu'à faire un saut à la pension pour le récupérer. Ben dis-donc, c'est pas à Paris qu'on verrait ça ! Et en prime, elle nous indique même où déjeuner à midi : un petit snack sympa qui fait de la bonne cuisine et qu'on devine à peine depuis la route. D'ailleurs, le panneau sur la route indique seulement "pâtisserie". De quoi en "enduire plus d'un avec de l'erreur" ;o) Et il paraît qu'à midi c'est "Chevrettes au curry".

Nous voilà donc sur le quai de Fare. Le ciel est gris, ça va tomber. March_FareCa n'a pas l'air d'impressionner les "Mamas" tranquillement installées le long de la rue principale, sous leurs parasols ou leurs chapeaux fleuris. Sur les tables devant elles, diverses sortes de bananes, les fameux pamplemousses verts, des avocats énormes, des haricots verts longs comme le bras, uru, taro, manioc, concombres, etc...
OiseauxFareCa n'impressionne pas plus les oiseaux (non, ce ne sont pas des pigeons !) qui piaillent dans les arbres et viennent décorer les fils du téléphone, leur donnant des allures de guirlandes de Noël.

FarePostOrageAh ben voilà, ça y est, il pleut ! Avec Clau, nous nous réfugions sous un auvent parce que ça tombe sévère. Mais comme toujours sous ces lattitudes, ça ne dure pas très longtemps. Et après, quel spectacle ! Une petite visite au fare d'artisanat le temps de laisser sécher un peu tout ça, et nous re-voilà sur la plage pour une petite heure de farniente. Enfin pour la bronzette, on repassera parce malgré la crème solaire, les épaules, le cou et les pieds en ont pris un coup. Alors je cherche plutôt l'ombre.

A midi, nous déjeunons au fameux snack à côté du loueur de voitures. De la route, on n'imagine pas combien la terrasse peut être agréable, cachée sous son grand toit en pandanus. Elle est fraîche, ombragée, pas trop grande et fréquentée par les habitués. Pendant que Clau goûte les fameuses chevrettes au curry (les chevrettes sont des grosses crevettes, taille gambas, que l'on pêche dans les rivières de l'île de Moorea), je tente le poisson cru à la chinoise. Je craignais un peu car je ne suis pas fan du goût "coco" en général, mais après la tentative réussie sur le pain coco, pourquoi pas ? Il faut vivre dangereusement. Et hop ! Essai transformé ! Un régal ! Même plus faim pour le dessert. Un comble, non ?
Retour à la pension en taxi Europcar, petite douche histoire de dessaler et ... mais non pas sieste ! C'est pas parce qu'on a dit "tranquille" que tout de suite il faut penser "Fainéant".FarePotee Nous reprenons donc nos vélos pour aller faire un petit tour du côté de Maeva. Il fait chaud mais la route est agréable. Y'a juste ... Ben oui, le pamplemousse dans le sac, ça pèse. Une petite halte au marae de Maeva sera la bienvenue : j'ai vu qu'il y avait un robinet à côté du Fare Potee. Le coin idéal pour déguster ce fichu pamplemousse.PiegesPoissons_1 Et puis aujourd'hui qu'on a le temps, on va en profiter pour jeter un oeil de plus près à ces fameux pièges à poissons (the famous ...). Ce sont d'anciennes constructions en pierres au milieu du chenal qui relie le "Lac" au reste du lagon et qui servent encore aujourd'hui pour nourrir le village.PiegesPoissons_2 Les poissons entraînés par les courants sont canalisés entre les murets en V et pris dans une sorte de labyrinthe qui mène jusqu'aux nasses. Les cabanes servent à abriter les pêcheurs. On a un peu l'impression, en observant cette passe et les maisons qui bordent la lagune, que le temps s'y est arrêté. Un peu comme au bord de la baie de Faie, un peu plus loin. Après, c'est la grande montée de-la-mort-qui-tue, alors autant faire demi-tour. D'autant que Clau commence à ronchonner parce qu'on est allées trop loin et qu'il va falloir revenir.
A la passerelle de Maeva, les enfants sont toujours là, plongeant du haut du pont. Comme aujourd'hui on est en vacances, nous posons nos vélos pour les regarder s'amuser. Au milieu de tout ce tohu-bohu, une pirogue dérive dans le chenal. Elle est reliée à la taille de son propriétaire, masque sur la tête et palmes aux pieds, qui se laisse porter au gré du courant en observant le fond. Il faudra un des gamins pour m'expliquer qu'il pêche. En effet, il est équipé d'un harpon et ses prises gigotent encore dans la pirogue. Il y aurait de quoi écrire un traité sur les diverses techniques de pêche d'avant la colonnisation à nos jours dans les îles de la Société (A propos, vous savez comment on pêche le Mahi Mahi ?). Quant aux enfants, ils s'éclatent toujours autant. Il y en a même qui font des pieds et des mains pour qu'on les regarde plonger. Les mamans ne sont pas en reste :
- Venez ! Venez vous baignez avec nous !
- Euh... j'ai pas mon maillot...
Et puis on est timides. Mais c'est quand même dommage, parce qu'en y repensant, j'ai quelques regrets. Je suis persuadée qu'on aurait passé un très bon moment avec elles. Il va vraiment falloir qu'on se débarrasse de notre retenue mal placée et toute européenne si on veut profiter pleinement de ce voyage. C'est comme le tutoiement, ça. Pas évident au début : ici, tout le monde tutoie tout le monde. Moi en général, j'ai du mal, mais je me suis dit que j'allais faire un effort. Donc je me flanque quelques coups de pieds et arrive enfin à donner du "Tu" à notre hôte. Là-dessus Clau arrive : "Vous ..." Patatras ! Tout est par terre. En face, ça doit plus savoir sur quel pied danser. Va quand même falloir que je lui en touche un mot, à Clau... Allez, ça sera pour le prochain voyage.

De toute façon, à Clau, c'est pas son jour. Le vélo, ça commence à la fatiguer. Ca traîne. OK, je m'arrête :
- Oui, mais toi, tu as un bon vélo. Mais moi, il va pas, mon vélo.
- Ho ? Ben non, c'est quasi les mêmes, t'as bien vu. Yves a dit qu'il les avait vérifiés.
- Si si, je t'assure, il est très dur.
- Ca fait deux jours. Tu t'en es pas aperçue avant ? ....
OK, ça va, j'ai compris. Je sens que je vais le regretter, mais je suis une bonne nièce qui a le sens du sacrifice.
- Tu veux qu'on échange pour voir si ça va mieux avec le mien ?
Et hop, la voilà qui file sans se retourner sur mon vélo, à tel point que je ne la vois même plus. Merci pour la solidarité !
Pour ceux qui n'en peuvent plus de l'intolérable suspens : Oui, je confirme, il est plus dur son vélo : forcément, la selle est trop basse, ce qui fait qu'il faut fournir plus d'effort pour pédaler ! Sur le mien, on s'y était repris à trois fois pour régler la hauteur de la selle (même que comme d'hab, on m'a laissé comprendre que j'étais chiante), mais au moins, j'arrivais à pédaler sans trop d'efforts ! La prochaine fois, comptez sur moi pour faire un petit cours de hauteur de selle et la lui faire vérifier trois fois !
Bon, elle est où maintenant ? Ah ! Quand même ! "La souris la plou rapido dé l'ouest" a fini par s'arrêter pour m'attendre :
- Alors, tu vois bien qu'il est plus dur mon vélo...
Zen, Marion. Reste calme, t'es en vacances. Pour la peine, je vais me faire une dernière petite balade sur le quai de Fare pendant qu'elle boucle sa valise et prend un repos bien mérité. Avec MON vélo, cette fois.

Notre avion pour Raiatea est à 18 heures. Il est temps de dire au-revoir à nos amis moustiques.
Je sais que l'enregistrement du passager n'est pas une science exacte, mais il faudra quand même qu'on m'explique un jour comment ma valise a pu prendre deux kilos entre l'arrivée et le départ de Huahine, alors que je n'y ai rien acheté, et que techniquement, j'ai même plutôt "consommé" (au moins les produits de toilettes, vu le nombre de douches par jour). Il y en a qui disent que c'est l'humidité. M'enfin... ou alors, c'est Jimmy qui a trop mangé.
Puisqu'on parle du loup, une dernière grosse averse s'abat justement sur le tarmac quelques minutes avant l'embarquement. Puis c'est le soleil couchant qui nous accompagne tandis que nous décollons. Le vol va durer un quart d'heure. A l'arrivée, il fait nuit noire, mais Patrick, le patron du ranch Kaoha Nui nous embarque dans son mini van, avec KaohaNuiun couple qui vient également de Huahine.
Même de nuit, la pension a l'air d'un magnifique endroit très agréable à vivre.In_BungalowKaohaNui En tout cas, le bungalow est immense et très sympathique. Et il semblerait qu'il y ait moins de moustiques. Heureusement, Patrick nous a prévu un petit repas. C'est qu'il est 20 heures passées, et qu'on est déjà en décallage par rapport à nos horaires de Huahine. Ce sera donc carpaccio de poisson suivi de poulet fafa. Non, la cuisinière ne s'appelle pas Fabienne ni Fabrice. Il s'agit seulement des feuilles d'une certaine variété de taro, qui ressemblent un peu aux épinards. Puis nous voilà devant une fantastique crème caramel parfumée à la vanille. Le temps de discuter un peu avec les autres pensionnaires pour apprendre qu'ils sont de Nice, et de prévoir l'excursion de demain, et je m'écroule sur mon lit.

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Commentaires
H
ah, tu as encore des regrets de ne pas t'être baignée ? décidément...<br /> bisous
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