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Destination Tahiti
3 août 2006

C'est un beau jour pour partir dans les îles

NDA : Et oui je sais, je vous ai un peu laissé tomber avec mes trépidantes aventures. Mais voilà, maintenant que je suis clouée chez moi pour quelques jours par une petite chute de cheval, je devrais pouvoir me rattraper. Avec mes plus plates excuses.

Mercredi 22 mars 2006

Un beau jour... Enfin ça, c'est ce qu'on veut nous faire croire quand on nous parle des Tropiques et des îles paradisiaques. Pour l'instant, il est 7 heures, et le temps est plutôt brumeux, voire orageux. Comme toute la nuit. Les valises sont bouclées et chargées dans la C3 de Philoo qui nous pose à l'aéroport en allant bosser. Notre vol est à 8h40, sur Air Tahiti, petite compagnie locale bien sympathique ma foi, avec ses ATR et ses hôtesses vêtues de jolis tailleurs fleuris mauves, ou roses, verts, bleus, jaunes... Le vol va durer une petite heure. La visibilité n'est pas au top, mais on aperçoit quand même sur notre droite Tetiaroa, l'atoll de Marlon Brando, qui semble suspendu au milieu du vide, tant l'océan et le ciel sont de la même couleur. Dites-le à personne, mais dans l'avion, mieux vaut s'installer à droite pour voir les îles. C'est un petit conseil glané en tendant indiscrètement l'oreille à une conversation dans la file d'attente au guichet d'enregistrement. Mais chuuuut !!!
Huahine_avionL'arrivée sur Huahine et le contournement de l'île nous offrent une très jolie vue de ce qui nous attend. Et le temps semble vouloir s'éclaircir un peu.
Après un atterrissage "Rétro-fusées en action", nous descendons sur la piste et nous dirigeons vers le bâtiment. Là, première angoisse : la transport de la pension sera-t-il bien au rendez-vous ? Quelques personnes attendent, munies de panneaux avec des noms dessus, mais rien pour nous apparemment. Je demande donc à l'un d'eux où est la voiture pour le Motel Vanille, et là on me répond qu'il n'est pas encore arrivé, mais qu'avec sa camionnette jaune et verte, je ne peux pas le rater. OK, allons donc récupérer nos valises. Le "tapis" des bagages est en fait une sorte de double étagère métallique sur laquelle le personnel de l'aéroport pose les sacs directement depuis le chariot qui les amène de l'avion. Comme c'est ouvert à tous les vents, on ne perd pas une miette de l'opération. Justement, voilà ma valise. Le bonhomme allait la poser sur l'étagère du haut, et en voyant mon petit mètre cinquante-six, il se ravise et la met en bas. Merci pour moi, Monsieur :o) Faut dire que la valise faisait quand même quinze kilos au compteur à l'enregistrement.
Limousine_YvesPendant ce temps, Yves, notre hôte, est arrivé et nous embarquons sur les bancs arrière de sa "limousine". Le motel est à cinq minutes par la route. C'est un joli petit ensemble de bungalows de style polynésien noyés dans un jardin tropical autour d'une piscine. Nous prenons possession du nôtre : le "Saumon des Dieux". Il paraît que c'est un poisson délicieux.
piscineHuahine SaumonDesDieux BungalowHuahine
Malheureusement, il ne faudra pas cinq minutes aux moustiques du coin pour s'apercevoir de ma présence et commencer l'orgie. Ca serait même des nonos, que ça ne m'étonnerait pas ! (Non, il ne s'agit pas de Nono le petit robot, mais plutôt d'un genre de moucheron qu'on n'entend pas, qu'on ne voit pratiquement pas, et qui vous laisse des boursouflures longue durée qui démangent à s'arracher la peau pendant dix jours). Il va falloir vivre toutes portes fermées pour les empêcher d'entrer. En retournant à la réception pour prendre connaissance des conseils de Yves, j'ai déjà les jambes complètement attaquées. Ce qui nous vaudra l'installation d'une moustiquaire au-dessus des lits dans l'heure qui suit. On dit parfois qu'il vaut mieux inspirer envie que pitié, mais dans le cas présent, la pitié me convient tout à fait.

Munies de notre carte de l'île et des précieux conseils de notre hôte matérialisés par des croix sur la carte, nous enfourchons les vélos aimablement prêtés par la pension pour une première découverte de notre nouvel environnement.

VeloHuahineVélo... guidon immense en forme de cornes de longhorns (ça rappellera des souvenirs à Jimmy) et rétro-pédalage en guise de freins. Autant dire qu'il vaut mieux oublier immédiatement les mauvaises habitudes prises avec les pédaliers débrayables ! Manquant de mordre le goudron une ou deux fois, nous prenons la direction de Fare ("Fa-ré"), le village principal, en faisant une première halte à Europcar pour réserver une voiture pour le lendemain, puis à la pharmacie pour nous équiper en vue de la guerre bactériologique anti-nonos, et enfin, sur la belle plage de Fare recommandée par Yves, pour notre premièrePlageFare_1 baignade polynésienne.
L'eau est à température idéale, étonnament transparente, le sable merveilleusement blanc, sans trop de cailloux ni de coquillages, le fond descend en pente raisonnable et se dérobe sous nos pieds à dix mètres du bord, les grands arbres fournissent juste l'ombre nécessaire pour ne pas rôtir au soleil et le paysage est somptueux. Une vraie carte postale. Le hic : l'eau est tellement salée qu'il faut se vider la bouteille d'eau douce sur le visage pour ne pas avoir l'impression d'avoir subi un lifting. Mais bon ... On est bien, hein, Tintin ?

A midi moins vingt, nous repartons vers Fare avec l'intention de déjeuner (la natation, ça creuse).

FareFare_DebarcadereFare, c'est une rue parallèle à la route, avec d'un côté des petits immeubles et de l'autre le débarcadère, le quai et le lagon.
Après avoir hésité entre les roulottes et deux autres restaurants, nous nous installons à la terrasse ombragée de "Chez Guynette" et commandons... des hamburgers-frites. Désolée... A la table d'à côté, une jeune femme nous propose une tranche de pamplemousse afin que nous puissions goûter ceux du cru. Il faut dire qu'il est énorme son pamplemousse, et qu'elle doute d'en venir à bout toute seule. Je décide de garder le mien pour le dessert, mais le premier aperçu semble délicieux, pas acide, juste sucré ce qu'il faut, idéal si ce n'était les membranes bien épaisses des tranches. Quant à elle, elle nous explique qu'elle arrive d'Australie. Elle est partie de Paris en novembre pour un tour du monde de dix mois grâce à un billet "tour du monde Air France". Ce qui est bizarre, c'est qu'elle a un accent que je connais bien, alors je finis par lui demander d'où elle est. Ben elle est alsacienne, mais elle vient de passer plusieurs jours avec des gens de Montpellier, et elle prend facilement les accents... tout s'explique.

Après un détour par la superette (IM-MENSE !) de Fare pour acheter des tortillons anti-moustiques (Pas de quartiers !), nous repartons pour une halte réparatrice au motel, avant de ré-enfourcher nos fidèles destriers qui nous mènerons cette fois en direction de Maeva, autre petit village situé le long du lagon fermé qu'on appelle ici "le Lac".
MaraeMaeva_1MaraeMaeva_2Un peu avant le village, se trouve le site archéologique du marae de Maeva (ancien lieu de culte), dont le fare Potee (maison de réunion) a été entièrement reconstruit. En face, une vieille dame vend de la vanille. Ca tombe bien, Clau voulait en acheter. Plus loin, c'est la maison bleue du préparateur de vanille dont nous a parlé Yves : re-achats. Puis c'est enfin le village de Maeva, très... pittoresque. Quelques maisons disséminées, une église (on ne change pas les bonnes habitudes), une école, et paraît-il, des pièges à poissons "antiques". Un pont à armature métallique et tablier de bois enjambe le bras du lagon qui constitue l'entrée du "Lac". Le lieu est envahi par les enfants du village qui plongent du haut du pont tandis que leurs mères papotent sur la berge. D'après notre carte, de l'autre côté il y a l'hôtel Sofitel Heiva actuellement fermé et son jardin de corail. Mais celui-ci s'avèrera trop loin pour nos mollets sans entraînement, d'autant que le ciel est chargé et que l'orage menace... réaction typiquement métropolitaine, parce que vu la vitesse à laquelle on sèche, quelle importance de se faire prendre par l'orage ?
Huahine_oceanAvant de repasser le pont, nous faisons un détour vers le bord de mer où l'océan gronde contre la barrière de corail toute proche, puis par le marae Manunue perdu dans la végétation, qui possède un imposant mur de pierres volcaniques. A la sortie du village, un cycliste du cru vient à ma hauteur et me tend sa canette de Sprite. Euh, oui, merci, c'est très sympa... mais non. Une bonne excuse ? J'aime pas les bulles. - Jamais contents, ces touristes - Mais euuuuh ! C'est vrai en plus !

Arrivée à la pension, je vais piquer une tête dans la piscine. Un parce qu'il fait chaud, deux parce que là, les moustiques me ficheront peut-être la paix. Le repas est à 18h30. Oui, c'est tôt, mais la nuit est déjà tombée. Le restaurant du motel est un grand fare ouvert (un bungalow sans les murs, quoi) avec un large toit qui nous protège bien de la grosse averse qui s'abat bientôt sur cette partie de l'île. Ce soir, le chef - enfin, LA chef, puisque c'est "Madame Yves" qui cuisine, et c'est d'ailleurs délicieux - nous propose : thon au curry et papaye confite suivi d'une glace au taro - tubercule local qui donne une glace violette que tu aurais adorée, H ;o) - sur pain de coco perdu. Le tout dans la fumée bleutée qui monte des tortillons anti-moustiques à mes pieds. Petite conversation avec Yves sur les découvertes de la journée avant de finir la soirée sur la terrasse à rédiger les première cartes postales. C'est que j'en ai une bonne trentaine à envoyer. Va falloir être efficace.
Petit conseil du jour : si vous partez en Polynésie, ne le criez pas sur tous les toits : tout le monde va vouloir sa carte postale.

... A part ça ? Ben j'ai quand même pris des coups de soleil sur les pieds. Zut ! Encore une photo que vous ne verrez pas. ;-p

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Commentaires
H
hè, comme tu fais le fier H1 dans ton bugalow !<br /> LOL tu vois du violet et tu penses à moi !<br /> après ton coup de soleil sur les mollets, il en fallait bien un sur les pieds !<br /> remarque, j'ai fait pareil cet été ! <br /> bisous
M
Le pharmacien local m'a dit que non et il a voulu me donner autre chose, mais il m'en restait de la Réunion, et c'est en effet celui que j'ai trouvé le plus efficace.
S
Et comme si les 30 cartes ne suffisaient pas, tu nous racontes le voyage en détail maintenant!<br /> En fait, en guise de cartes, tu aurais dû te contenter d'envoyer un carton avec l'adresse du Blog! :-)<br /> Sinon, pouw les moustiques, un "cinq sur cinq" spécial tropique, c'est pas trop mal. Par contre, je ne sais pas s'il en existe avec crème solaire incorporée...
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